Bagdad a annoncé avoir repris Mossoul des mains de l'EI. Mais la ville irakienne est loin d'être sécurisée. L'envoyée spéciale de France 24 a pu suivre des forces du contre-terrorisme qui, au péril de leur vie, traquent les derniers jihadistes.
Un silence pesant plane sur la ville de Mossoul. Quelques jours après la proclamation de la victoire des forces irakiennes sur les jihadistes de l'organisation État islamique (EI) qui tenaient la ville depuis trois ans, la cité irakienne est loin d'être sécurisée. Des dernières poches de résistance demeurent.
La mission de sécurisation de la zone est extrêmement périlleuse, indique le lieutenant-colonel Salaam Hussein, chef des membres des forces du contre-terrorisme. Avec ses hommes, le chef militaire doit éliminer les pièges en tous genres et traquer les derniers jihadistes qui pourraient encore se cacher dans des sous-sols ou des tunnels. "Quand on avance avec les soldats pour vérifier l'intérieur des maisons, il y a beaucoup de recoins possibles. À tout moment et partout, il peut y avoir quelqu'un qui se cache ou une bombe dissimulée."
En plus d'être dangereuses, les opérations de sécurisation risquent de prendre du temps. "Ce n'est qu'à l'issue de ces opérations que la vieille ville de Mossoul sera rendue à ses habitants."
À ce jour, les destructions sont d''une telle ampleur qu''il est actuellement difficile d'imaginer que la vie reprenne de sitôt. Un reportage excusif de France 24, signé de notre envoyée spéciale, Simona Foltyn.