Le Sénat brésilien a voté mardi la première réforme du code du travail au Brésil depuis 70 ans dans le but de faire sortir le pays d'une grave récession. Un succès politique pour le président Michel Temer, en proie à des accusations de corruption.
Le Sénat brésilien a approuvé, mardi 11 juillet, après une session agitée, une réforme du code du travail très contestée par les syndicats mais qui pourrait apporter un répit politique au président Michel Temer.
Le projet de loi a été approuvé par 50 voix pour, 26 voix contre et une abstention. Il avait déjà été approuvé par la chambre des députés en avril et devait être adopté à la majorité simple par la chambre haute pour pouvoir être promulgué par le président Temer.
Réclamée par les milieux d'affaires, cette réforme est considérée comme vitale par le gouvernement du président Temer, en quête de légitimité face à de graves accusations de corruption. Elle s'inscrit dans une série de mesures d'austérité visant à sortir le pays d'une récession historique, au même titre que la réforme des retraites, elle aussi en cours d'examen par le parlement. Cette nouvelle loi travail prévoit notamment la création de contrats de travail plus flexibles et met fin aux cotisations syndicales obligatoires.
Selon un sondage de l'institut Datafolha, 58 % des Brésiliens y sont opposés. Les syndicats ont organisé le 29 avril un mouvement de grève générale qui a paralysé partiellement le pays, suivi d'autres journées de mobilisation contre les réformes d'austérité. Le gouvernement Temer justifie ces mesures par la nécessité de créer des emplois dans un pays qui compte 13,8 millions de chômeurs, soit 13,3 % de la population active.
Avec AFP