
Cette semaine, notre grand invité est Pierre Moscovici, commissaire français aux affaires économiques et financières. Pour cet homme politique français, ex-eurodéputé, ex-ministre socialiste et candidat à la succession de Jean-Claude Junker au poste de président de la Commission européenne en 2019, "la social-démocratie européenne est en crise, comme le socialisme français".
Celui qui prend date pour la succession de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne affirme que "la Commission n’est pas là pour favoriser la récession, ni pour détruire des emplois, encore moins pour créer de l’austérité. Au contraire, elle est là pour faire en sorte que les pays mènent une politique sérieuse". Et sur ce point, il pense que la France doit "tout mettre en œuvre pour être en dessous des 3% de déficit en 2017".
Concernant la relation entre les deux puissances européennes, il voit bien "une sorte de grand accord franco-allemand, avec d’un côté la réduction des déficits et des réformes structurelles en France, et de l’autre côté, une Allemagne qui accepte une intégration plus poussée dans la zone euro, plus politique avec un budget de la zone euro, un ministre de la zone euro, un parlement de la zone euro. En un mot, une Allemagne qui investit plus".
Une émission présentée par Caroline de Camaret
Production : Anaïs Guerard et Sadia Mandjo