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Au menu de cette revue de presse française, vendredi 7 juillet, le plan climat annoncé par Nicolas Hulot, les fichés S qui disposent d'un port d'arme, le "Libé des photographes" et un reportage sur les prisonniers qui terminent leurs peines… dans les champs.

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A la une de la presse française ce vendredi matin, le plan climat annoncé la veille par le ministre de la Transition écologique. "Nicolas Hulot est-il réaliste ?", s’interroge Le Figaro alors que l’ancien présentateur télé veut bannir les véhicules à essence ou diesel d’ici 2040. "Nicolas Hulot veut transformer la société en profondeur", selon La Croix. L’Humanité pointe en revanche du doigt "un plan climat ambitieux", mais "aux moyens étriqués".

"C’est une véritable révolution", se justifie le nouveau ministre. Le Parisien le met donc au défi : "Alors, chiche, M. Hulot ?" Le quotidien évoque lui aussi un plan climat "ambitieux" et des associations qui ne "demandent qu’à croire à tant de promesses".

Nicolas Hulot est donc en pointe mais, et ce n’était pas si évident pendant la campagne électorale, Emmanuel Macron aussi… Le Parisien titre sur : "La conversion Macron". Le journal nous explique que le président de la République ne voulait pas partir au sommet du G20 de Hambourg sans ce plan climat. Ce sera l’un des principaux sujets de discussion, et sans doute même de crispation, avec Donald Trump, qui a décidé que les États-Unis sortiraient de l’accord de Paris. "Macron militant de la lutte contre le réchauffement climatique ? Qui l’aurait cru il y a un an ?", ironise le quotidien, pour qui Emmanuel Macron se voit comme "l’un des leaders mondiaux sur le climat".

Le gouvernement prend également en main la question des fichés S qui disposent d’un port d’arme. C’est une inquiétude qui plane depuis l’attaque de gendarmes sur les Champs-Élysées en juin. Ils seraient une centaine dans ce cas selon Le Figaro, qui cite le ministre de l’Intérieur et dénonce une "aberration". Le journal rappelle que Gérard Collomb a pris des mesures et que désormais, "toute nouvelle demande de détention d’arme est confrontée au fichier des individus radicalisés". C’est "opération désarmement" pour Le Parisien, qui révèle que le travail de recensement a déjà commencé. Un préfet a déjà fait saisir un fusil chez une personne fichée dans un département des Pays-de-la-Loire.

C’est devenu une tradition, Libération sort aujourd’hui un numéro spécial à l’occasion du festival de la photo d’Arles, c’est le "Libé des photographes". Toute l’actualité traitée en articles évidemment, mais aussi et surtout en images, avec notamment ce reportage photo aussi décalé que fascinant : « Chaque Ukrainien a quelque chose à dire sur Lénine ». Le photographe Niels Ackermann a sillonné l’Ukraine de long en large pour photographier les restes des statues déboulonnées au fil des révoltes. Des statues autant symbole de l’ex-URSS que de l’ingérence russe actuelle, selon lui.

Et pour finir cet article sur des détenus qui finissent leur peine… dans les champs ! La Croix nous emmène à la ferme de Moyembrie dans l’Aisne, à deux heures de Paris. Cet endroit unique en France accueille des détenus en fin de peine – pas ceux qui ont commis des petits larcins, mais des personnes "condamnées à des peines allant de 10 à 20 ans" de prison et qui viennent passer leurs derniers mois de détention à cultiver les légumes et s’occuper des bêtes. Alors ici, explique le journal, il n’y a plus de détenus mais des "résidents". Et on mise sur la confiance coûte que coûte : pas de barreaux aux fenêtres, ni de surveillants. De quoi en dérouter certains, comme François, qui fait partie de ces résidents et n’a pas fermé l’œil pendant un à deux mois à son arrivée. "Après neuf ans d’enfermement total, explique-t-il, c’était trop de liberté d’un coup." Le président de l’association témoigne dans le quotidien : "Beaucoup de détenus sont lâchés à la fin de leur incarcération avec juste un petit sac en plastique contenant leurs affaires. On ouvre la porte de la prison et ils se retrouvent sur le trottoir sans famille, ni lieu où aller". Cette ferme, où le travail commence pour tout le monde dès 8 heures chaque matin, permet donc de leur "réapprendre progressivement la vie quotidienne".

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