Un attentat-suicide à la voiture piégée a fait au moins 18 morts dimanche à Damas, la capitale de la Syrie. Selon la télévision d'État, deux autres attaques auraient été déjouées dans la matinée.
Au moins 21 personnes ont été tuées dans un attentat-suicide qui a frappé l'est de la capitale syrienne, Damas, dimanche 2 juillet, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), ajoutant qu'au moins sept membres des forces de sécurité pro-régime ainsi que deux civils figurent parmi les morts. La télévision d'État a également évoqué deux autres attaques déjouées.
"Les autorités compétentes ont poursuivi trois voitures piégées et réussi à faire exploser deux d'entre elles à l'entrée de Damas, sur une route menant à l'aéroport. Elles ont encerclé la troisième voiture place Tahrir, où le terroriste s'est fait exploser, causant un nombre de morts et de blessés", a rapporté la télévision syrienne.
La télévision d'État a également évoqué deux autres attaques déjouées.
L'agence de presse officielle Sana a pour sa part cité une source de la direction de la police de Damas affirmant que "des terroristes avaient fait exploser trois voitures piégées simultanément, deux sur la route de l'aéroport (...) et la troisième place al-Ghadir", secteur de Tahrir dans l'est de Damas.
"Nous avons entendu des coups de feu vers 6 h (3 h GMT) et par la suite une explosion a retenti, soufflant les vitres des immeubles du quartier", a déclaré à l'AFP Mohamed Tinawi, un habitant de la place Tahrir. Il a ajouté avoir vu des bénévoles du Croissant-Rouge sur place prêtant secours à deux militaires, outre deux voitures calcinées et des dégâts matériels à un point de contrôle des forces de sécurité.
Damas a été globalement épargnée par les violents combats depuis le début du conflit en 2011, mais la capitale syrienne a été touchée par des attentats meurtriers ayant fait des dizaines de morts. À la mi-mars, deux attentats-suicides non revendiqués avaient frappé Damas en moins de deux heures, tuant au moins 32 personnes. Cinq jours auparavant, une double attaque y avait fait 74 morts et avait été revendiquée par l'ex-branche d'Al-Qaïda en Syrie.
Avec AFP