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RéessayerDes maisons brûlées et pillées… Sur le sol gisent des corps en décomposition de civils tués pendant les affrontements. Soueïda, dans le sud-ouest de la Syrie, a été pendant deux semaines l'épicentre des affrontements entre factions druzes et groupes bédouins. Le centre-ville est désormais un quartier fantôme.
"C'était l’horreur !", résume Samer Mourched, un habitant de la ville, qui rentre pour la première fois chez lui après les combats. "On voyait des chars, des hommes armés, des voitures. On était bloqués à l’intérieur. Ils ont frappé à notre porte. On a été obligés d’ouvrir, sous la menace des armes. Ils ont tout pris : 12 000 dollars, de l’or et notre voiture. J’ai été forcé de tout leur donner, avec une arme pointée sur ma tête. C'était l’horreur."
À l'hôpital, les survivants continuent d’arriver. Youssef al-Chaarani est passé tout près de la mort, blessé au ventre par un tir de drone. "Nous n’avions que nos armes personnelles pour défendre notre terre et notre dignité", témoigne-t-il. "Si j’avais été touché directement, j’aurais été coupé en deux."
Le sud de la Syrie – en particulier la ville de Soueïda – a été le théâtre, entre le 13 et le 17 juillet, de violences intercommunautaires qui ont tourné au bain de sang. Les affrontements ont éclaté entre des groupes druzes et des clans bédouins sunnites. Les deux parties s'accusent d'exactions massives, dont des exécutions sommaires. Le gouvernement de Damas est intervenu, avec l'aide de combattants venus d’autres régions syriennes. Cependant, ils sont soupçonnés d’avoir pris part aux massacres des Druzes, dont certaines factions ont appelé Israël à intervenir militairement.
À Soueïda, près d’un millier de personnes sont encore portées disparues, selon les organisations locales. Cet épisode rappelle tristement celui des violences perpétrées contre la minorité alaouite sur la côte syrienne au mois de mars. Alors que la Syrie peine à se relever de 13 ans de guerre civile, elle n’en finit pas d'enterrer ses morts.