
De la fumée s'élève après les frappes israéliennes sur Sanaa, la capitale du Yémen, le 10 septembre 2025. © Mohammed Huwais, AFP (archives)
Nouvelle attaque contre les Nations unies au Yémen. Les rebelles houthis détiennent à Sanaa vingt employés de l'ONU, dont le représentant de l'Unicef au Yémen, le Britannique Peter Hawkins, ont annoncé dimanche 19 octobre des responsables de l'ONU.
La veille, les rebelles qui contrôlent Sanaa ont mené une descente dans un bâtiment de l'ONU, où résident les employés de l'organisation internationale dans la capitale du Yémen en guerre.
"Cinq membres du personnel national et 15 membres du personnel international sont détenus dans le complexe" de l'ONU, a indiqué à l'AFP Jean Alam, porte-parole du coordinateur résident de l'ONU au Yémen.
Selon lui, 11 autres employés yéménites ont été relâchés après avoir été interrogés et l'ONU est en contact avec les Houthis et d'autres parties pour "résoudre cette grave situation le plus rapidement possible et mettre fin à la détention de tout le personnel".
"Peter Hawkins fait partie des 15 employés internationaux détenus dans le complexe", a dit un responsable de l'ONU sous couvert de l'anonymat. Une information confirmée à l'AFP par deux sources de sécurité des Houthis.
Samedi, Jean Alam avait déclaré à l'AFP que des forces des Houthis étaient entrées "sans y être autorisées" dans le complexe onusien à Sanaa.
Des membres de l'ONU accusés d'espionnage
Les rebelles ont déjà pris d'assaut des bureaux de l'ONU à Sanaa le 31 août, détenant une dizaine d'employés, selon l'ONU. Ceux-ci sont soupçonnés d'espionnage au profit des États-Unis et d'Israël, selon un haut responsable houthi.
Des dizaines de membres de l'ONU ont été arrêtés ces derniers mois dans les régions contrôlées par les insurgés yéménites, soutenus par l'Iran.
Jeudi, dans un discours télévisé, le chef des rebelles, Abdelmalek al-Houthi, a affirmé que ses forces avaient démantelé "l'une des cellules d'espionnage les plus dangereuses", présentée comme "liée à des organisations humanitaires telles que le Programme alimentaire mondial et l'Unicef".
Des accusations qualifiées samedi de "dangereuses et inacceptables" par le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, pour qui elles "mettent gravement en danger la sécurité du personnel onusien et des travailleurs humanitaires, et compromettent les opérations vitales de secours".
Avec AFP