
Le président chinois Xi Jinping a procédé samedi à l'investiture de la nouvelle cheffe de l'exécutif de Hong Kong, qui célèbre le 20e anniversaire de sa rétrocession à la Chine. Il mis en garde contre tout défi contre le pouvoir central de Pékin.
Le président chinois a tenu à rappeler la mainmise de Pékin sur Hong Kong. Xi Jinping a procédé samedi 1er juillet à l'investiture de Carrie Lam, la nouvelle cheffe de l'exécutif de Hong Kong qui célèbre le 20e anniversaire de sa rétrocession à la Chine, et mis en garde contre tout défi contre le pouvoir central de Pékin.
Le dirigeant chinois, qui n'était jamais venu à Hong Kong depuis son accession à la tête de l'administration chinoise en 2012, a déclaré que le territoire n'avait jamais bénéficié "d'autant de liberté et de démocratie" que depuis sa restitution, le 1er juillet 1997.
Il a ajouté que le gouvernement central ne modifierait pas le principe "un pays, deux systèmes" qui a régi la rétrocession de 1997, garantissant à la région administrative spéciale de Hong Kong un "haut degré d'autonomie" et des libertés plus étendues qu'en Chine continentale.
"Ligne rouge"
Mais il a également souligné que la Chine ne pouvait tolérer le moindre défi à l'autorité du gouvernement central et que trop de conflit nuirait au développement économique de la province.
"Toute tentative visant à compromettre la souveraineté et la sécurité de la Chine, à défier le pouvoir du gouvernement central et l'autorité de la Loi fondamentale de la région administrative spéciale de Hong Kong ou à se servir de Hong Kong pour mener des activités d'infiltration et de sabotage contre le continent constitue un acte franchissant la ligne rouge et est absolument inadmissible", a-t-il prévenu.
La venue de Xi Jinping intervient à un moment de tension forte entre le pouvoir central et Hong Kong, où le mouvement démocrate dénonce une ingérence accrue de Pékin dans les affaires intérieures du territoire.
La "révolte des parapluies" de 2014, consécutive au refus de Pékin d'octroyer à Hong Kong le suffrage universel direct, a également radicalisé une partie des manifestants qui ont défié pendant 79 jours, parfois violemment, les autorités, et nourri des appels à l'indépendance, un sujet absolument tabou pour Pékin.
Pression policière
Prévu vendredi soir, un rassemblement pour l'indépendance a été annulé in extremis, ses organisateurs faisant état d'une trop forte pression policière.
Ils devraient être en revanche plusieurs dizaines de milliers dans les rues pour une marche organisée dans l'après-midi sous le thème "reprendre Hong Kong pour une démocratie pleine et entière".
La journée du 1er juillet, date anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine après 156 ans de présence britannique, donne traditionnellement lieu à des manifestations. Mais elle prend cette année une valeur symbolique toute particulière du fait notamment de la présence de Xi Jinping.
Avec AFP