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Manuel Valls et Farida Amrani ont tous deux revendiqué la victoire dans l'Essonne, dimanche, lors du second tour des élections législatives. La candidate de La France insoumise a accusé l'ancien Premier ministre d'avoir bourré les urnes.

Soirée électorale tendue à Évry. L'ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls et la candidate de La France insoumise (LFI) ont tous les deux revendiqué, dimanche 18 juin, leur victoire aux élections législatives dans la 1re circonscription de l'Essonne.

Manuel Valls, qui n'avait pas obtenu l'investiture de La République en marche mais n'avait aucun candidat du mouvement d'Emmanuel Macron face à lui, a d'abord annoncé dans une ambiance chahutée sa réélection grâce à seulement "139 voix" d'avance face à sa concurrente, obtenant selon lui 50,3 % des voix.

Son annonce à la mairie d'Évry a en partie été couverte par des soutiens de la candidate LFI qui criaient "Farida, Farida". Un début d'échauffourée a même éclaté juste après son intervention, tandis que Farida Amrani a annoncé qu'elle déposerait un recours dès lundi.

"En tant que candidate, j'ai constaté des irrégularités sur certains bureaux, et notamment un", a-t-elle assuré, avant d'ajouter : "Aujourd'hui, on ne reconnaît pas la victoire de l'ex-Premier ministre". "On la revendique aussi et on annonce un recours dès demain", a poursuivi la candidate de La France insoumise.

Sophia Chikirou, la directrice de campagne du leader du mouvement, Jean-Luc Mélenchon, s'en est également pris à Manuel Valls sur Twitter, le traitant de "tricheur" et appelant à un recomptage à Évry.

"Cela concerne quatre bureaux, tous à Évry", a précisé à l'AFP Ulysse Rabaté, suppléant de Mme Amrani, évoquant une situation "extrêmement douteuse". "On sera demain matin en préfecture avec les procès-verbaux. On est déjà en contact avec des avocats", a-t-il assuré.

Manuel Valls, 54 ans, avait reçu le soutien de plusieurs poids lourds des anciens et de l'actuel gouvernement – Bernard Cazeneuve, Jean-Yves Le Drian, François Bayrou –, de tous les maires de droite de la circonscription ainsi que celui du comité local de La République en marche. Il avait également bénéficié du soutien du sénateur LR de l'Essonne Serge Dassault, mis en examen pour des soupçons de fraude électorale à Corbeil-Essonnes.