
Les bureaux de vote ont ouvert, dimanche, à 8h00, en France métropolitaine pour le second tour des législatives, qui devraient offrir une majorité écrasante au parti d'Emmanuel Macron à l'Assemblée nationale.
Quelque 47 millions d'électeurs sont appelés aux urnes, dimanche 18 juin, pour le second tour des élections législatives françaises. Ce scrutin marque le terme d'une longue séquence électorale, entamée dès l'automne avec la primaire de la droite, qui aura vu la déroute des partis traditionnels et un bouleversement quasiment sans précédent du paysage politique.
Au #Havre le #PremierMinistre @EPhilippePM accompagné de son épouse a voté à 8 h 25. Il repartira à Paris en début d'après-midi pic.twitter.com/DrTmx9qJOc
— Vanessa Leroy (@vanessa_leroy) 18 juin 2017Les bureaux de vote ont ouvert en métropole à 08h00 et le resteront jusqu'à 18h00, voire 20h00 dans la plupart des grandes villes. Une partie des Français d'Outre-mer et de l'étranger ont voté dès samedi.
Seule des six ministres en lice en danger après son premier tour, Annick Girardin (Outre-mer) a finalement été réélue sur le fil à Saint-Pierre et Miquelon avec 136 voix d'avance. En cas d'échec, elle aurait dû quitter le gouvernement. Ses cinq autres collègues sont favoris dimanche en métropole.
#legislatives2017 : avec 25,17 % le taux de participation est en hausse en #Guyane pour le 2e tour https://t.co/IgZP1u31M6 #Legislatives pic.twitter.com/QWfNDjBhMc
— Guyane 1ère (@guyane1ere) 17 juin 2017À Saint-Martin et Saint-Barthélémy, la candidate de la République en marche (LREM) a en revanche été battue par celle des Républicains, Claire Javois. En Guyane, le député DVG sortant Gabriel Serville a été réélu. Il sera accompagné à l'Assemblée du jeune chef d'entreprise bushinengue Lenaïck Adam, élu avec l'étiquette LREM.
La Guadeloupe a élu quatre nouvelles têtes : deux DVG (Justine Bénin et Max Mathiasin), un LREM (Olivier Serva) et une socialiste (Hélène Vainqueur-Christophe). En Martinique, une femme a été pour la première fois élue députée (Josette Manin, DVG) et trois sortants ont été réélus.
Vers une majorité écrasante pour LREM
Après le succès de LREM au premier tour, le chef de l'État, Emmanuel Macron, attend "une confirmation" qui lui permettrait d'appliquer clairement sa politique, à commencer par les ordonnances controversées sur la réforme du Code du travail ou la loi de moralisation politique au programme du Parlement en juillet.

Son jeune mouvement, allié aux centristes de François Bayrou, pourrait ravir 400 à 470 circonscriptions sur 577, selon les projections, soit l'une des majorités les plus imposantes de la Ve République.
Le renouvellement de l'Assemblée sera en conséquence d'une ampleur inédite, sous l'effet de la vague Macron qui ouvre les portes à une nouvelle génération d'élus, dont une partie novices en politique, de la loi interdisant le cumul des mandats et des progrès de la parité hommes-femmes.
Seuls 222 députés sortants sont qualifiés pour le second tour. 1 146 candidats, dont 40 % de femmes, s'affrontent dans 572 duels et une triangulaire pour tenter de décrocher l'un des 573 sièges encore en jeu pour un mandat de cinq ans.
Quatre députés seulement ont été élus dès le premier tour, conséquence de la forte abstention. Le 11 juin, celle-ci avait déjà atteint un niveau record depuis 1958, à 51,29 %, signe d'une démobilisation des électeurs après la présidentielle.
LREM présente 454 candidats pour ce second tour, devant Les Républicains (264), le Front national (120), La France insoumise (67), le Parti socialiste (65) et le MoDem (62).
Dérive des partis traditionnels
Au premier tour, l'alliance LREM-MoDem a obtenu 32,3 % des voix, mais sa position centrale lui permet d'espérer des reports de voix de candidats de droite comme de gauche éliminés et donc de gagner la plupart de ses duels de second tour.
Avec 21,56 % des voix, LR allié à l'UDI ne peut espérer, selon les projections, que de 60 à 130 sièges, contre plus de 225 dans l'Assemblée sortante.
À gauche, le PS, qui avait envoyé près de 300 députés au Palais Bourbon en 2012, pourrait n'en garder qu'une vingtaine.
Avec 13,74 % au premier tour, LFI et le PCF devraient en s'alliant pouvoir juste atteindre les 15 sièges nécessaires pour constituer un groupe.
Le FN (13,3 % le 11 juin) n'est lui crédité que de 1 à 5 sièges, dont celui de Marine Le Pen à Hénin-Beaumont.
Avec AFP