
Les trois gardés à vue dans le cadre de l'enquête sur la mort de Grégory Villemin en 1984, l'ont été sur la base d'expertises graphologiques sur des lettres de menaces ou de revendication du crime, a indiqué jeudi le procureur général de Dijon.
La justice pense avoir identifié des corbeaux dans la sordide affaire Grégory. Les trois personnes placées en garde à vue mercredi dans le cadre de l’enquête sur la mort de Grégory Villemin, retrouvé noyé en 1984 dans une rivière des Vosges, ont été mises en cause sur la base d’expertises graphologiques sur des lettres de menaces ou de revendication du crime, a indiqué jeudi 15 juin le procureur général de Dijon, Jean-Jacques Bosc, au cours d'une conférence de presse.
Les gardés à vue sont Marcel Jacob, l'oncle du père de Grégory, sa femme Jacqueline, ainsi que Ginette Villemin, veuve de Michel Villemin, qui était l’oncle de l’enfant. Cette dernière a été remise en liberté jeudi en début de soirée.
L’expertise d’une lettre de menaces envoyée en 1984 à Jean-Marie Villemin, le père de Grégory, "est confondante à l’encontre d’une personne qui est Jacqueline Jacob", a déclaré le procureur lors d’une conférence de presse.
Le procureur a également évoqué une "similitude" entre l’écriture de ce courrier et celle du message de revendication du crime envoyé le jour des faits aux parents.
"Plusieurs personnes ont concouru à la réalisation du crime"
Une autre lettre de menaces adressée en 1989 au juge Simon, alors en charge de l’enquête, implique comme pouvant être son auteur Monique Jacob, épouse Villemin, la grand-mère de Grégory, laquelle a été entendue mercredi par la gendarmerie.
"Je ne sais pas qui est l'auteur" du crime, a déclaré Jean-Jacques Bosc, ajoutant que les trois membres de la famille Villemin en garde à vue depuis mercredi gardaient le silence.
L'enquête montre que "plusieurs personnes ont concouru à la réalisation du crime", a annoncé le magistrat.
"Quelques jours avant le passage à l'acte, des repérages et surveillances ont été réalisés, opérés par un homme portant une moustache et quelques fois accompagné d'une femme", a précisé Jean-Jacques Bosc, ajoutant que l'enquête s'oriente vers la vérification des emplois du temps des suspects dans le cadre de leur garde à vue.
Avec AFP