En Chine, la muraille de la censure n'a pas fini de contrôler le Web national, à coup de lois et réglementations numériques. La dernière en date vise les comptes de paparazzis, accusés de menacer les valeurs du socialisme.
La volonté chinoise de contrôler les médias n'a pas fini de s'épuiser. Dernière cible en date : les paparazzis. Avec son organe d'administration du cyber-espace, la Chine vient de rendre publique une liste de comptes de médias sociaux fraîchement désactivés, jeudi 8 juin. Dans celle-ci, on retrouve pas moins de 19 paparazzis et des plateformes dont le fond de commerce est de relayer quotidiennement des scoops sur des célébrités.
Selon Beijing News, les domaines en ligne en question, pour certains hébergés par le portail Weibo ou des agrégateurs de contenus tels que Baidu et Toutiao, ont tous disparus de la surface d'Internet. Pour le gouvernement, ces comptes enfreignaient tous les nouvelles dispositions prévues par la législation numérique, qui interdit le non-respect de la vie privée et le fait d'attaquer la réputation d'une personne.
Liberté d'expression des paparazzis ou vie privée des célébrités ?
Un porte-parole du gouvernement a ajouté que cette censure permettrait également d'assurer "un environnement médiatique plus sain et plus adapté à la diffusion des valeurs traditionnelles du socialisme", a rapporté China News.
En Chine, cette décision n'a pas manqué de créer le débat. D'un côté, certains se sont réjouis de voir ces machines à potins coupées à la source ; de l'autre, des voix se sont élevées pour brandir le drapeau de la liberté d'expression. C'est sans compter sur une troisième façon de voir les choses, qui consiste à être contre les sites de rumeurs... mais également contre l'idée que ce soit au gouvernement de s'en mêler, à la place des hébergeurs.
– Retrouvez aussi l'article de Mashable.
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