Ils avaient 0,07 % de chances d'être sélectionnés parmi 18 300 aspirants, et ils y sont parvenus : 12 astronautes en herbe triés sur le volet viennent de rejoindre le programme spatial de la NASA. Les heureux élus, 7 hommes et 5 femmes, ont été officiellement accueillis le 7 juin par l'Agence spatiale américaine, avec cérémonie en bonne et dûe forme et discours de Mike Pence, vice-président des États-Unis.

Cette nouvelle "promotion" d'astronautes comprend des profils très divers. Tous sont de nationalité américaine, mais viennent de milieux professionnels variés : on y compte un médecin, un chirurgien, deux géologues, un océanographe, un professeur d'ingénierie électrique, un cadre supérieur de la firme SpaceX, quatre anciens pilotes d'essai et un ingénieur nucléaire. Autant de savoir-faire qui peuvent optimiser au maximum un vol spatial et les connaissances scientifiques à en tirer.

Ces astronautes suivront deux années de formation intensive avant de pouvoir être qualifiés pour de futures missions et rejoindre le corps des 44 astronautes actuellement actifs. Au terme de leur formation, ils pourraient effectuer des missions dans la Station spatiale internationale (ISS) et à bord des nouveaux vaisseaux commerciaux de SpaceX et de Boeing, prévus pour voler fin 2018 ou début 2019. Par ailleurs, des vols autour de la Lune à bord de la capsule Orion, qui doit être lancée par la fusée de grande capacité "Space Launch System", pourraient s'inscrire à leur agenda. La capsule Orion et ce lanceur sont susceptibles d'effectuer une première mission habitée vers la planète Mars, à l'horizon 2030 au plus tôt.

Pour postuler au programme d'astronomes de la NASA, plusieurs critères sont exigés : des conditions physiques précises (il faut être sacrément en forme, en gros), et des conditions académiques : avoir un diplôme dans une discipline de sciences, ingénierie, technologie ou de mathématiques, ou avoir cumulé plus de 1 000 heures de pilotage d'avion. Pour ce cru 2017, le chiffre de 18 300 candidatures fait figure de record pour la NASA.

Une politique spatiale incertaine

Présent lors de la cérémonie d'accueil des nouveaux astronautes, le vice-président américain Mike Pence a prononcé un discours de félicitations et a abordé le sujet des ambitions spatiales du pays. Il a rappelé que Donald Trump restait "fermement engagé" à aider la NASA dans sa mission, et que "l'Amérique ouvrira une fois de plus la voie vers l'espace."

Dans cette optique, le gouvernement a décidé la réouverture du National Space Council, un organe exécutif chargé de la politique spatiale très actif dans les années 1960-1970 et démantelé en 1993.

Pourtant, l'avenir de la NASA reste incertain. Malgré ces belles déclarations, le budget consacré à la conquête spatiale prévu par le président américain implique des coupes budgétaires et l'annulation de plusieurs programmes.

– Retrouvez le portrait des 12 astronautes sur le site de Mashable.

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