Le Parlement et le mausolée de l'imam Khomeini à Téhéran sont visés depuis mercredi matin par deux attaques. La situation est toujours très confuse. Deux personnes auraient été tuées, selon des médias locaux.
Le Parlement iranien et le mausolée de l'imam Khomeini à Téhéran, en Iran, ont été la cible d'attaques quasi-simultanées mercredi 7 juin, dans la matinée. Deux personnes auraient été tuées selon les agences de presse Fars et Isna.
Dans l'enceinte du Parlement, des hommes armés ont ouvert le feu faisant trois blessés, dont un garde de sécurité qui aurait succombé selon des médias iraniens. "Au moins un assaillant serait rentré de force (dans le Parlement), armé. Il aurait crié "à mort l'Amérique" selon plusieurs médias iraniens", rapporte la correspondante de France 24, Mariam Pirzadeh. Un député a déclaré à la radiotélévision iranienne Irib que trois hommes armés avaient pénétré dans le Parlement, armés de fusils et d'un pistolet. Un homme s'est fait exploser au quatrième étage d'un bâtiment du parlement iranien alors que les forces spéciales avaient donné l'assaut contre deux assaillants armés, a rapporté la télévision d'État.
Au mausolée du fondateur de la République islamique l'ayatollah Khomeini dans le sud de Téhéran, à une vingtaine de kilomètres de là, un homme armé a pénétré du côté ouest et a ouvert le feu avant de faire détoner sa ceinture explosive, a indiqué le chef des relations publiques du site Ali Khalili, à l'agence Irna. L'agence Ilna fait état, elle, de cinq blessés. Alors que l'agence de presse Isna évoque un mort, il pourrait s'agir du kamikaze. "Des coups de feu ont été entendus autour du bâtiment où d'importantes forces de sécurité ont été déployées", indique Mariam Pirzadeh.
"Plusieurs attentats ont été déjoués ces derniers mois, notamment dans le métro de Téhéran et plusieurs cellules terroristes liées au groupe État islamique ont été démantelées", précise notre correspondante.
L'Iran chiite aide militairement le régime syrien face aux rebelles et au groupe État islamique (EI). Le pays soutient également le gouvernement irakien dans sa lutte contre les groupes jihadistes. Des conseillers militaires et des volontaires iraniens mais aussi afghans et pakistanais épaulent les armées irakienne et syrienne sur terrain.
Des attaques sont régulièrement menées par des groupes extrémistes sunnites dans la province de Sistan Balouchistan (sud-est) et au Kurdistan (nord-ouest) depuis quelques mois.
C'est la première fois que des attaques quasi-simultanées sur de tels lieux hautement symboliques iraniens ont lieu à Téhéran.