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Plus de 1 500 fans de foot blessés dans un mouvement de panique à Turin

Un mouvement de panique provoqué par des rumeurs de bombe a fait plus de 1 500 blessés samedi soir à Turin, parmi la foule rassemblée pour suivre sur grand écran la finale de la Ligue des champions de football. Un enfant de 7 ans est dans le coma.

Alors que la finale de la Ligue des champions de football entre le Real Madrid et la Juventus de Turin touchait à sa fin, samedi 3 juin, l'explosion de feux d'artifice suivie de rumeurs de bombe a provoqué une immense panique parmi les supporteurs rassemblés sur la grande place San Carlo, dans le centre de Turin, dans le nord de l'Italie.

Le bilan de ce mouvement de foule est très lourd : 1 527 personnes ont été légèrement blessées, selon la préfecture. Sept personnes ont dû être emmenées aux urgences, dont trois dans un état grave. Un enfant de 7 ans est dans le coma après avoir été piétiné.

La place s'est vidée en quelques minutes et la force de la panique pouvait se mesurer aux centaines de chaussures, de sacs et autres affaires qui jonchaient la place, perdues par les gens dans leur fuite effrénée.

"On a vraiment pensé à ce qu'il s'est passé à Manchester"

"On a entendu un bruit. Il y a eu un mouvement de foule. Les gens ont commencé à tomber les uns sur les autres. (...) Les gens criaient. C'était comme une vague, les gens se sautaient les uns sur les autres. C'était vraiment un moment terrible. On a vraiment pensé à ce qu'il s'est passé à Manchester", raconte Luca, 32 ans, à l'AFP.

"Je suis tombé par terre, et tout le monde me marchait dessus. J'ai perdu tous mes amis. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, je n'en ai aucune idée", renchérit Giulio, un autre supporteur de la Juventus.

Pour certains des plus anciens "tifosi" de la Juventus, la scène samedi soir évoquait tristement la finale de 1985, disputée par la Juventus au stade du Heysel à Bruxelles, où 39 personnes, la plupart italiennes, avaient été tuées lors d'un mouvement de foule peu avant le début du match contre Liverpool.

Mais surtout, soulignaient certains médias dimanche, l'événement de Turin montre à quel point les foules européennes sont maintenant fortement conscientes du risque d'attentat, et craignent qu'il ne devienne de plus en plus difficile d'organiser des grands événements publics.

Avec AFP