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De la presse américaine aux grands titres internationaux, la condamnation de la décision de Trump de sortir de l’accord de Paris est unanime.

C'est une condamnation unanime. De la presse américaine aux grands titres internationaux, la condamnation de la décision de Trump de sortir de l’accord de Paris est vivement critiquée.

Le journal hebdomadaire allemand Der Spiegel se démarque d'emblée en publiant sur compte Twitter sa une de novembre 2016, avec une boule de feu en forme de tête de Trump en direction de la terre, et un titre simple : "Das Ende der Welt" (La fin du monde).

Une du Der Spiegel

America First!
Earth Last! #ParisAgreement pic.twitter.com/O0PixEKCyw

— DER SPIEGEL (@DerSPIEGEL) 1 juin 2017

Côté américain, si le New York Times voit dans cette décision un “revers majeur”, il souligne également l’échec collectif des "chefs d’État du monde entier, des activistes du climat, des chefs d’entreprises et même des membres du staff présidentie", qui ne sont pas parvenus à faire changer Trump d’avis dans une "intense bataille de lobbying" qui a eu lieu jusqu’à la dernière minute.

Dans USA Today, Kenneth F. McCallion souligne évidemment l’échec que cette prise de décision constitue face aux "périls du changement climatique". Pour l’éditorialiste, la sortie de l’accord de Paris "sonne également le glas de la position américaine de ces soixante-dix dernières années, qui était celle du pays leader du monde libre".

"Un doigt d’honneur au reste du monde", selon le Guardian

Cette décision consterne également la presse anglaise, qui porte un jugement sans appel sur la présidence de Donald Trump."Il semble désormais inévitable que les livres d’histoire parleront de Trump comme du pire président qu’aient jamais connus les États-Unis", écrit ainsi Dana Nuccitelli dans The Guardian. La journaliste qualifie ce geste de "doigt d’honneur au reste du monde, et aux générations futures".

Dans la même veine, "les États-Unis ont cessé d’être des alliés de la planète", attaque le quotidien espagnol "El Pais". "Avec cette sortie, le président de la nation la plus puissante au monde ne tourne pas seulement le dos à la science (…), il abandonne la bataille face à l’un des défis les plus inquiétants de l’humanité", estime le journal.

"Donald Trump inflige une dégelée au climat", titre le quotidien belge "Le Soir". "On hésite entre la fascination face à un tel entêtement et la sensation d’assister à une décomposition en direct", résume Michel de Muelenaere, qui veut cependant voir dans cette nouvelle donne l’occasion de remobiliser d’autres acteurs face à l’enjeu majeur que constitue le réchauffement climatique.

"Une nouvelle coalition se forme, qui redessine le paysage de la diplomatie climatique internationale. Retournement incroyable, la Chine est désormais au centre du jeu. Les Européens figurent en haut de l’affiche. Le Canada, l’Inde et d’autres pays émergents les ont rejoints", se réjouit l’éditorialiste.

La presse chinoise voit justement dans le recul du président américain l’occasion pour Pékin de rejoindre le devant de la scène climatique. "Cette décision met la Chine sur le devant de la scène en terme de leadership sur les actions à mettre en œuvre contre le changement climatique", souligne le correspondant aux États-Unis du South China Morning Post.

"La Chine était autrefois le 'bad boy' du changement climatique. Mais la position de Trump place le pays en position d’être leader du mouvement", estime le journal dans un autre article.