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La RD Congo et les rebelles du M23 signent un accord-cadre en vue d'un accord de paix
Le gouvernement de la République démocratique du Congo et les rebelles du M23 ont signé samedi au Qatar un accord-cadre en vue d'un accord de paix visant à mettre fin aux combats dans l'est du pays. 
Une photo d'archive montre d'anciens membres des Forces armées de la République démocratique du Congo et des policiers qui se seraient rendus aux rebelles du M23 arrivant à Goma, en République démocratique du Congo, le dimanche 23 février 2025. AP - Moses Sawasawa

Un pas de plus vers un accord de paix. Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RD Congo) et les rebelles du M23 ont signé samedi 15 novembre un accord-cadre en vue d'un accord de paix visant à mettre fin aux combats dans l'est du pays.

L'accord-cadre a été signé par des représentants des deux parties lors d'une cérémonie organisée dans la capitale du Qatar, Doha.

Soutenu par le Rwanda voisin, le M23 s'est emparé en janvier de Goma, la plus grande ville de l'est de la RD Congo, avant de poursuivre son avancée dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Les autorités de Kigali ont longtemps nié tout soutien militaire au M23, tout en justifiant les opérations des rebelles par la menace constituée à leurs yeux par d'anciens miliciens hutus rwandais qui se sont réfugiés en RD Congo après avoir participé au génocide des Tutsis en 1993.

L'offensive menée cette année par les rebelles dans l'est du pays a fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de centaines de milliers de personnes, tout en poussant l'ensemble des pays de la région des Grands Lacs au bord d'une guerre ouverte.

Cessez-le-feu

En parallèle d'une médiation du président américain Donald Trump entre Kinshasa et Kigali, le Qatar a accueilli plusieurs cycles de pourparlers directs entre le gouvernement congolais et les rebelles depuis avril, mais ceux-ci ont principalement porté sur les conditions préalables à un accord de paix et sur les mesures de confiance à mettre en place.

Les deux belligérants ont adopté en juillet une déclaration de principes qui laissait de côté de nombreuses questions clés à l'origine du conflit, et en octobre, ils ont conclu un accord sur la supervision d'un éventuel cessez-le-feu.

L'accord-cadre signé samedi devrait théoriquement permettre d'accélérer les discussions visant à mettre fin à ce conflit qui ensanglante le pays depuis trois décennies.

Avec Reuters