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Denis Sassou-Nguesso, le président sortant du Congo-Brazzaville, a remporté la présidentielle du 12 juillet avec plus de 78 % des suffrages. Réélu pour sept ans, il a déjà passé 25 ans à la tête du pays.

AFP - Denis Sassou Nguesso, 66 ans, a été réélu président du Congo pour sept ans en obtenant 78,61% des voix lors du scrutin du 12 juillet, selon les résultats complets provisoires annoncés mercredi à Brazzaville par le ministre de l'Administration du territoire.

Sassou Nguesso, qui était en lice avec 12 candidats, a obtenu 1.055.117 voix, soit 78,61% des suffrages alors que le taux de participation a été de 66,42%, selon ces chiffres lus devant la presse par le ministre Raymond Mboulou.

Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, candidat indépendant, se classe deuxième avec 7,46% des voix. Il devance l'opposant modéré Nicéphore Fylla de Saint-Eudes (Parti républicain libéral, PRL), qui obtient 6,98%, d'après ces résultats.

L'opposant radical Mathias Dzon (Alliance pour la démocratie et la République, ADR), considéré avant le vote comme le principal adversaire du président-candidat, a eu, lui, 2,30%.

"En définitive, les opérations de vote ont eu lieu (...) dans la paix et la tranquillité et en toute transparence, les candidats ayant été avisés de ce qu'ils avaient le droit d'avoir dans chaque bureau de vote un représentant", a déclaré Raymond Mboulou, dont les services ont co-organisé le scrutin avec la Commission d'organisation nationale des élections (Conel).

"Le gouvernement salue le patriotisme de certains candidats et déplorent que d'autres n'aient pas su saisir l'occasion qui leur était offerte pour donner la preuve de leur amour pour la patrie", a-t-il ajouté.

Sassou Nguesso, qui a cumulé près de 25 à la tête du pays, était considéré comme le grand favori.

Officiellement, 2,2 millions de Congolais - sur 3,6 millions d'habitants - étaient appelés aux urnes, chiffre contesté par l'opposition selon laquelle le fichier électoral a été "gonflé".

La participation à la présidentielle a été au centre d'une polémique entre des candidats qui ont fait état de fraudes et d'une forte abstention ("plus de 90%"), et les autorités, qui ont réfuté ces allégations en revendiquant transparence et affluence.