Un otage français enlevé en mars dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), lors de l'attaque d'une mine de la société canadienne Banro par des miliciens a été libéré, a annoncé l'Élysée dimanche.
L’Élysée a annoncé dimanche la libération d'un ressortissant français qui avait été "enlevé le 1er mars dans l'est de la République démocratique du Congo" (RDC).
Le président Emmanuel Marcon a félicité l'ensemble des protagonistes qui ont œuvré à sa libération, "en particulier les autorités de la République démocratique du Congo pour leur mobilisation et l'efficacité de leur action", est-il précisé dans le communiqué de la présidence française. L'Élysée, interrogé par l'AFP, n'a pas fourni de précisions sur l’identité de l’otage.
Une source diplomatique citée par l’AFP a indiqué de son côté que le Français libéré figurait parmi cinq employés de la société minière canadienne Banro enlevés dans l'est de la RDC, un rapt dont le Quai d’Orsay avait fait état le 2 mars. Banro exploite deux mines d'or, à Twangiza et Namoya, et mène des travaux d'exploration aurifère dans le pays.
Trois Congolais sont encore aux mains des ravisseurs
Parmi les quatre autres employés enlevés, un Tanzanien a été libéré en avril, mais trois Congolais sont encore aux mains des ravisseurs, d'après le ministère congolais de l'Intérieur, qui mène des "efforts très avancés" pour obtenir leur libération.
Le 8 mai, un Français travaillant pour une organisation américaine spécialisée dans le secteur de l'environnement avait été libéré trois jours après son enlèvement dans le secteur de Mwenga par des hommes armés appartenant à un groupe d'autodéfense, également dans l'Est de la RDC.
Les enlèvements, notamment de personnels étrangers et congolais d'organisations humanitaires, sont fréquents dans l'Est congolais, déchiré par plus de vingt ans de conflits armés, alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières de la région et des rivalités entre puissances régionales.
Avec AFP