
L'attaque meurtrière perpétrée vendredi dans le centre de l'Égypte contre un bus transportant des chrétiens coptes, a été revendiquée samedi par l'organisation État islamique.
L'attaque perpétrée vendredi contre des pélerins coptes, dans le centre de l'Égypte, a été revendiquée par l'organisation État islamique (EI), samedi 27 mai, par le biais de son agence de propagande Amaq.
En représailles, samedi, l'aviation égyptienne a de nouveau mené des raids contre des camps libyens abritant des jihadistes soupçonnés d'être liés à l'attaque du bus, qui s'est soldée par la mort d'au moins 29 personnes, dont de nombreux enfants, dans la province de Minya. La veille, elle avait déjà mené six frappes contre des "camps d'entraînement terroristes" à Derna, en Libye, a indiqué la télévision d'État.
Selon le ministre égyptien des Affaires étrangères, les auteurs de l'attaque ont été entraînés dans des camps en Libye. "Il y a suffisamment d'informations et de preuves sur l'entraînement dans ces camps des éléments terroristes impliqués dans [l'attaque]", a déclaré Sameh Choukri.
"L'Égypte n'hésitera pas à frapper les camps d'entraînement terroristes partout, sur son sol comme à l'étranger", a, de son côté, assuré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
Multiplication des attaques de l'EI contre les coptes
Des témoins en Libye ont fait état de quatre frappes à Derna, contrôlée par une milice proche d'Al-Qaïda. Ils ont indiqué que les frappes étaient apparemment le fait d'un avion qui a visé quatre secteurs dont l'un dans le centre-ville. Un porte-parole du Majless Moujahidine Derna, qui contrôle la ville, a fait état sur les réseaux sociaux de huit raids aériens qui n'ont visé, selon lui, que des sites civils.
L'attentat terroriste de vendredi intervient alors que la branche égyptienne de l'EI mène depuis plusieurs mois une campagne contre la minorité copte. L'EI a promis de multiplier les attaques contre cette communauté chrétienne, la plus importante et l'une des plus anciennes du Moyen-Orient, qui représente environ 10 % des quelque 90 millions d'Égyptiens.
Avec AFP