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Le nouveau ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a déclaré, mercredi, que l'instauration de la contravention pour sanctionner l'usage du cannabis en France, promesse du candidat Macron, serait mise en place dans les "3 à 4 mois".

La dépénalisation du cannabis en marche ? Des contraventions pour réprimer l'usage de drogue seront mises en place "dans les 3-4 mois" en France, a déclaré mercredi 24 mai le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, sur RMC-BFMTV.

Dans son programme pour la présidentielle, Emmanuel Macron prévoyait d'instaurer une simple contravention pour l'usage et la détention de cannabis, au lieu d'une éventuelle peine de prison et un passage devant un tribunal. "Nous lançons sans attendre les mesures de réflexion et de concertation sur le sujet pour une mise en œuvre d'ici la fin de l'année", a précisé à l'AFP l'entourage du ministre de l'Intérieur.

Dans la soirée, un syndicat de policiers, l'UNSA, s'est félicité de cette annonce. Favorable à "une simplification des procédures pénales", le syndicat estime que "les procédures habituelles concernant les usagers (de drogue) se révélaient jusqu'à présent trop lourdes au vu des sanctions pénales, et trop chronophages pour les services de police" et n'avaient de plus "jamais démontré la moindre efficacité en matière de lutte contre les trafics".

Le débat politique autour de la dépénalisation ou de la légalisation du cannabis est récurrent, les associations d'usagers manifestant régulièrement pour demander une modification de la loi de 1970 pénalisant l'usage et le trafic d'une peine d'un an de prison maximum et 3 750 euros d'amende. Dans la pratique, si l'emprisonnement pour usage est exceptionnel, les amendes perdurent.

En 2014, 17 millions de personnes disaient avoir déjà pris du cannabis dans leur vie et 700 000 en consommeraient quotidiennement, selon l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies.

Avec AFP