
Marc Ladreit de Lacharrière, propriétaire de la Revue des deux mondes a, à son tour, été mis en examen dans l’enquête sur les soupçons d'emploi fictif de Penelope Fillon, a indiqué dimanche une source proche de l'enquête.
Nouvelle mise en examen dans l’enquête sur les soupçons d'emploi fictif de Penelope Fillon à la Revue des deux mondes. L'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharrière, propriétaire du titre, a été mis en examen, vendredi, pour abus de biens sociaux, a indiqué dimanche 14 mai une source proche de l'enquête.
Cette source a confirmé l’information du Journal du dimanche, selon laquelle les juges d'instruction en charge du dossier ont convoqué l'homme d'affaires, proche de François Fillon, pour un interrogatoire qui a duré plusieurs heures.
"Une dizaine de notes et fiches de lecture retrouvées"
D'après des sources proches du dossier, "une dizaine de notes et fiches de lecture ont été retrouvées", mais seules deux recensions ont été publiées dans la revue. Penelope Fillon, qui a admis ne s'être jamais rendue dans les locaux du magazine littéraire, aurait aussi eu un rôle de conseil éditorial, sous la forme d'entretiens informels, avec Marc Ladreit de Lacharrière, qui voulait relancer la publication.
Le directeur de la revue d'alors avait confié au Canard enchaîné : "À aucun moment [...] je n'ai eu la moindre trace de ce qui pourrait ressembler à un travail de conseiller littéraire".
À l'époque, François Fillon avait demandé à son ami "s'il avait une idée pour trouver du travail pour son épouse. [...] Elle n'a pas demandé de salaires. Lui non plus", a relaté une source proche du dossier. Après son embauche, elle a cumulé cet emploi avec un nouveau contrat de collaboratrice à l'Assemblée, à partir de juillet 2012, lorsque son mari est redevenu député.
Le couple Fillon avait déjà été mis en examen pour "complicité et recel d'abus de bien sociaux" dans le cadre de cette enquête.
Le Canard enchaîné avait révélé fin janvier que Penelope Fillon avait perçu au total 680 380 euros nets d'émoluments pour ses contrats à l'Assemblée nationale, sur la période de 1986 à 2013, et 3 500 euros nets mensuels pour son emploi à la revue, entre mai 2012 et décembre 2013.
Avec AFP