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Un mouvement de solidarité se lance sur Instagram pour soutenir les personnes LGBT persécutées en Tchétchénie

Suite au scandale des camps tchétchènes où des homosexuels seraient détenus, torturés et parfois tués, une association LGBT brésilienne a lancé le hashtag #Kiss4LGBTQrights, pour inonder Instagram de photos d'amour gay.

Le scandale des possibles camps "de concentration" pour homosexuels en Tchétchénie a secoué la communauté internationale. Le journal russe indépendant Novaya Gazeta avait en effet révélé le 4 avril que la République russe de Tchétchénie aurait organisé l'enlèvement de centaines de personnes LGBTQ (lesbiennes, gay, bisexuelles, transsexuelles et queer), enfermées et torturées dans des camps gardés secrets.

Tandis que le Kremlin fait mine de ne pas savoir, la réaction de la communauté internationale a été immédiate. Des gouvernements, personnalités et associations LGBTQ ont dénoncé cette situtation dramatique. Au Brésil, l'association [SSEX BBOX] a notamment lancé une campagne pour dénoncer l'homophobie du gouvernement russe. Dans une vidéo publiée sur Instagram, l'organisation propose de publier sur le réseau social des photos de couples LGBTQ en train de s'embrasser avec le hashtag #Kiss4LGBTQrights. Sans oublier de se localiser au Kremlin, histoire de spammer le gouvernement russe avec tout cet amour.

#kiss4lgbtqrights

Une publication partagée par John Rubens The-Pi (@john.rubens) le 10 Mai 2017 à 23h26 PDT

Des centaines de photos sont déjà apparues sur Instagram pour défendre les droits des personnes LGBTQ et dénoncer le traitement qu'elles subissent en Russie et sur ses territoires.

todos sabem que eu te amo, que meus olhos brilham quando te observo, que os mesmos olhos semicerram quando abro um sorriso ao te ver. mas sério, o que se passa pela minha cabeça durante todos esses olhares e encantos... nem mesmo tu sabe, mulher. e tu, que condiz o que sente e resume o presente, tentando descrever o que é quase impossível de se ver consegue, na verdade, descrever não no dizer e sim nos gestos em que nos encaixam entre tanto prazer. mas não é só prazer, é também o manter. e o que tu acha que mantém? eu lhe digo, mulher tu mantém o que fez e faz florescer, o que tanto transborda, que começa e demora, que derrama e não vai embora, que faz ficar e não solta, que faz sentir o tão desvalorizado por alguns, mas não por nós: o amor. é simplesmente isso que tu sabe manter: o meu amor por ti entre esses meses, mas que tão poucos meses são esses que parecem uma vida inteira? não importa, pra nós não importa. não importa nem os tais números que tanto nos olham e causam desgostos. e no mesmo momento em que alguns olhares me decepcionam, eu encontro os teus o mais breve possível que me puxam de volta e me fazem enfrentar os mesmos com tal força que nem eu mesma sabia que tinha. é tu, que me mantém aquecida logo quando me enrolo em ti ou então quando me abraça, como se fosse me proteger de tudo. esse teu abraço que também é o meu abrigo, mantém não só o meu corpo quente como também o que há aqui dentro de mim. tu soube, desde o começo, fazer com que eu permaneça bem aqui em ti. eu juro, Sam não da vontade de sair nunca. única vontade que sinto é de gritar pra todos aqueles que citei no começo, aqueles que acham que sabem, escrevo apenas mais uma parte: que eu não vou sair do teu lado nunca. que eu quero ficar contigo pra sempre. que eu quero me casar contigo logo. que desde quando tu me pediu em casamento, eu me emociono só de imaginar. que eu quero te fazer feliz desde o primeiro dia. que eu quero muitas "primeiras vezes" de diversas coisas contigo. e que sim, tu é minha. "quem sabe de nós somos nós" sinceramente... eles sabem pouco do que a gente sente. #kiss4lgbtqrights

Une publication partagée par rayssa padilha (@rayssapadiilha) le 9 Mai 2017 à 16h30 PDT

#kiss4lgbtqrights

Une publication partagée par James Eli Vuichard (@jamesvuichard) le 9 Mai 2017 à 17h17 PDT

#kiss4lgbtqrights

Une publication partagée par Giusy Martinez (@moonlight_shadows15) le 10 Mai 2017 à 9h29 PDT

Et bien sûr, comme toujours, un petit plaisantin.

Viva o direito de amar, Rússia ... #kiss4lgbtqrights

Une publication partagée par giordano_rocha (@giordano_rocha) le 8 Mai 2017 à 19h21 PDT

"Il est très dangereux d'être gay en Russie"

Suite aux révélations sur le traitement des homosexuels en Tchétchénie, le gouvernement local a joué la carte du démenti. Ramzan Kadyrov, chef de la République russe de Tchétchénie, a nié l'existence de ces camps pour une raison à la fois simple et terrible : "Il n'y a pas d'homosexuel en Tchétchénie". Vladimir Poutine a déclaré le 6 mai qu'il soutenait l'enquête lancée par le parquet russe sur ce qu'il préfère qualifier de "rumeurs". Le Kremlin estime toutefois qu'il n'y a pas de raison de douter de la parole du gouvernement tchétchène, comme le rapporte The Independent

"Être homosexuel en Tchétchénie, c'est d'ores et déjà être en danger de mort"

Les territoires russes sont un espace particulièrement hostile pour les personnes LGBTQ, à tel point qu'un mème représentant Vladimir Poutine maquillé sur fond de drapeau arc-en-ciel a été officiellement interdit. L'homosexualité y est juridiquement légale, la Constitution russe protégeant tous les citoyens sans distinction. Mais il est en réalité "très dangereux d'être gay en Russie", confie Elena Milashina, journaliste à l'origine des révélations sur les camps, à Télérama. "Et l'être en Tchétchénie, c'est d'ores et déjà être en danger de mort."

Pour la journaliste, la seule solution est la fuite à l'étranger. L'ONG LGBT Network a ainsi aidé une quarantaine de personnes à quitter le territoire tchétchène en avril. Une urgence, dans un pays où les propres familles des personnes LGBT se retournent contre elles, et où le gouvernement aurait l'intention de "purger" le pays avant la fin du mois de mai.

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