Selon la Commission indépendante pour la localisation des restes des victimes, les ossements retrouvés début mai en France ont été identifiés comme étant ceux de Seamus Ruddy abattu en 1985 par l'Armée de libération nationale irlandaise (INLA).
La dépouille de Seamus Ruddy, activiste nord-irlandais assassiné en 1985 par l'Armée de libération nationale irlandaise (INLA), n’avait jamais été retrouvée. Mais la Commission indépendante pour la localisation des restes des victimes (ICLVR), établie conjointement par le Royaume-Uni et l'Irlande en 1999, a annoncé, jeudi 11 mai, que les ossements retrouvés quelques jours plus tôt près de Rouen étaient les siens.
Les autorités françaises ont pu identifier la dépouille de Seamus Ruddy en s'appuyant sur un échantillon ADN d'un membre de sa famille et après extraction de l'ADN de dents figurant parmi les ossements retrouvés dans la forêt de Bore, en Normandie.
"En général, ce n'est pas ce que les gens ont envie d'entendre", a expliqué le porte-parole de l'ICLVR, en évoquant la famille de Seamus Ruddy. "Et en même temps, on ne se rend pas compte de l'angoisse que représente la disparition d'un proche, qui n'est pas enterré, qui n'a pas de tombe. Donc c'est aussi un énorme soulagement de mettre fin à l'attente, 30 ans après dans ce cas", a-t-il ajouté.
Ces ossements vont être remis aux autorités irlandaises et le parquet d'Évreux pourra clore la procédure judiciaire ouverte, a indiqué à l'AFP le colonel Emmanuel Valot, commandant du groupement de gendarmerie de l'Eure.
Seamus Ruddy, enseignant à Newry, dans le sud de l'Irlande du Nord, proche du Parti socialiste républicain irlandais (IRSP), l'aile politique de l'INLA, était allé vivre à Paris en 1983, suite aux luttes internes entre l'IRSP et l'INLA. Il y avait été assassiné par l'INLA en 1985 à l'âge de 33 ans.
Avec AFP