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Un nouveau mort lors de violentes manifestations au Venezuela

Un homme a été tué et des dizaines de personnes ont été blessées lors de nouvelles manifestations contre le président vénézuélien Nicolas Maduro, mercredi à Caracas.

Plusieurs milliers d'opposants se sont de nouveau massés, mercredi 10 mai, sur une autoroute près de Caracas, tentant d'accéder au centre de la capitale vénézuélienne pour se rendre au Tribunal suprême.

Le parquet a annoncé dans la soirée qu'un manifestant de 27 ans, Miguel Castillo, avait été tué le même jour à Caracas, sans donner plus de détail. Un chauffeur de mototaxi, blessé lundi par balle à la tête, est également décédé mercredi, a-t-on appris de même source. Ces deux morts portent à 38 le bilan des violences depuis début avril lors d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, de pillages survenus en marge des mobilisations ou de fusillades.

Policiers et militaires utilisaient des grenades lacrymogènes et des canons à eau pour repousser les manifestants. Face à eux, un groupe de jeunes gens au visage masqué avaient troqué leurs cocktails Molotov pour des bombes d'excréments baptisées "cacatov", une tactique choisie en réponse à la "répression" des forces de l'ordre, ont expliqué certains jeunes. "Quand on ferme toutes les portes démocratiques à un peuple, que lui reste-t-il ? Basculer dans la rue. Nous sommes dans un scénario de résistance", a lancé le leader d'opposition Henrique Capriles.

Près de 2 000 arrestations

Presque tous les jours depuis le 1er avril, des milliers de Vénézuéliens défilent dans tout le pays pour exiger des élections générales anticipées afin de faire partir le président Nicolas Maduro (élu jusqu'en 2019), dont ils rejettent aussi le projet de modifier la Constitution.

L'ONG Foro Penal affirme que 1 990 personnes ont été interpellées au total, dont 650 sont encore incarcérées. Dans ce climat de vives tensions sociales, l'opposition et des ONG avaient condamné mardi le procès de dizaines de civils devant des tribunaux militaires, dénonçant une manœuvre du gouvernement pour juguler les mouvements de protestation

Avec AFP