
Une rue de Gaza avec un bâtiment détruit sur lequel est inscrit en arabe "Un avenir meilleur", le 10 décembre 2025. © Jehad Alshrafi, AP
Israël persiste et signe. Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a martelé jeudi 11 décembre un responsable gouvernemental israélien. La veille, un dirigeant du mouvement islamiste palestinien avait proposé un gel de l'armement.
"Il n'y aura pas d'avenir pour le Hamas dans le cadre du plan (du président américain Donald Trump) en 20 points. Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat. Il répondait à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal dans un entretien mercredi à la chaîne qatarie Al Jazeera.
L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël.
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"L'idée d'un désarmement total est inacceptable pour la résistance [le Hamas, NDLR]. Ce qui est proposé, c'est un gel, ou un stockage" des armes "afin de fournir des garanties contre toute escalade militaire depuis Gaza avec l'occupation israélienne", a dit Khaled Mechaal.
"C'est l'idée dont nous discutons avec les médiateurs, et je pense qu'avec une approche américaine pragmatique (...), une telle vision pourrait être acceptée par l'administration américaine", a-t-il ajouté.
Des "garants" pour éviter une escalade
Sur la question des forces internationales, le responsable du Hamas a dit n'avoir "aucune objection" au déploiement de troupes "le long de la frontière" pour "séparer" Gaza d'Israël. Mais il refuse qu'elles opèrent à l'intérieur du territoire palestinien, comme prévu par l'accord de cessez-le-feu, car selon lui, cela "s'apparenterait à une occupation".
Les médiateurs ainsi que les pays arabes et islamiques, a-t-il souligné, peuvent agir comme des "garants" pour éviter une escalade.
Fruit de fortes pressions américaines, une trêve est entrée en vigueur le 10 octobre, soit un peu plus de deux ans après le début de la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas, le 7 octobre 2023, contre Israël.
La première phase prévoyait la restitution des otages vivants et morts retenus à Gaza, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus en Israël. Il ne reste désormais plus qu'un seul corps d'otage à Gaza.
Les modalités de la deuxième phase sont actuellement en discussions. Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait de l'armée israélienne de la bande de Gaza ainsi que le déploiement d'une force internationale dans le territoire palestinien.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit espérer passer "très bientôt" à cette deuxième étape, et annoncé une nouvelle rencontre avec Donald Trump le 29 décembre.
Avec AFP
