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Et maintenant ? Ce qui attend le président Macron dans les prochaines semaines

Si l’agenda du huitième président de la Ve République comporte quelques inconnues, on connaît la plupart des échéances incontournables qui l’attendent dans les semaines à venir.

À peine élu, le président Emmanuel Macron a déjà de multiples rendez-vous protocolaires, électoraux et internationaux prévus. Voici le programme du nouveau président pour les semaines qui viennent.

  • Un 8-Mai aux côtés de François Hollande

Pour sa première sortie officielle, le président Macrona a assisté aux côtés du président sortant aux cérémonies du 8-Mai. Ce n'est pas la première fois que les commémorations du 8-Mai réunissent "deux présidents" : en 2012, le président élu François Hollande avait accepté l'invitation du président sortant Nicolas Sarkozy.

Mercredi 10 mai, jour du dernier conseil des ministres réunissant le gouvernement de Bernard Cazeneuve au grand complet, Emmanuel Macron devrait de nouveau être invité par François Hollande à commémorer le souvenir de l'abolition de l'esclavage, lors d'une cérémonie dans les jardins du Luxembourg, à Paris.

  • D’ici au 14 mai : la passation de pouvoir

La passation de pouvoirs pourrait avoir lieu en fin de semaine, la date limite étant le 14 mai, jour officiel de l’expiration du mandat de François Hollande. Lors de la passation de pouvoir de Nicolas Sarkozy à François Hollande le 15 mai 2012, un jour de pluie, la froideur entre les deux hommes avait marqué les esprits : le président élu n'avait même pas raccompagné à sa voiture le président sortant. Qu’en sera-t-il entre François Hollande et Emmanuel Macron, l’ancien protégé qui l’a finalement court-circuité ?

"François Hollande fera en sorte que l'on sente qu'il y a de l'affection", a déjà pronostiqué un membre de l’entourage du président sortant. Le palais de l’Élysée est d’ores et déjà familier à Emmanuel Macron : lorsqu'il était conseiller de François Hollande, il y occupait un bureau sous les toits.

  • Mi-mai : nomination du Premier ministre et du gouvernement

Sur RTL le 5 mai, Emmanuel Macron a indiqué qu’élu, il travaillerait à la finalisation d'un gouvernement la semaine suivant sa victoire avant d’annoncer ce dernier après la passation de pouvoir. Si contrairement à son adversaire, Emmanuel Macron n’a pas dévoilé le nom de son Premier ministre après le premier tour, il a affirmé avoir fait son choix "dans sa tête". Quant à son gouvernement, "ce sera un alliage de femmes et d'hommes neufs, qui ont une légitimité dans la vie civile, des légitimités professionnelles fortes ou une légitimité à la tête d'exécutifs locaux, mais que l'on n'a pas vu ces dernières décennies dans les gouvernements, et quelques responsables qui ont une expérience un peu supérieure", a-t-il dit sur RTL en jugeant que cet "alliage" permettra de "réconcilier notre société".

  • Un calendrier international déjà bien dessiné

Avant même sa victoire, Emmanuel Macron a donné des indices sur ses premiers gestes en tant que président : on sait ainsi que son premier coup de fil à un dirigeant étranger sera à la chancelière allemande Angela Merkel qu'il avait rencontré à Berlin lors de sa campagne. Comme ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy et François Hollande, choisira-t-il de faire son premier déplacement en Allemagne ? On l’ignore encore. Une visite aux soldats français en opération extérieure est prévue. Par ailleurs, certaines obligations internationales étaient déjà établies quel que soit le vainqueur du 7 mai : ainsi, le 25 mai, Emmanuel Macron se rendra au somment de l'Otan à Bruxelles où il rencontrera Donald Trump pour la première fois. Autres rendez-vous : la réunion du G7 les 26 et 27 mai en Sicile et le sommet du G20 les 7 et 8 juillet, à Hambourg, en Allemagne.

  • 11 et 18 juin : les élections législatives

Emmanuel Macron est élu mais de quelle majorité disposera-t-il ? Les grandes manœuvres pour bâtir une majorité devrait débuter dans la semaine avec l’annonce des investitures des candidats d'En Marche! pour les législatives des 11 et 18 juin. La bataille s’annonce rude : absente du second tour pour la première fois sous la Ve République, la droite, compte faire des législatives le "troisième tour" de cette présidentielle et rêve d’imposer à Matignon un Premier ministre de droite.

Avec Reuters et AFP