La mobilisation ne faiblit pas au Venezuela. Les manifestations pour exiger le départ du président Nicolás Maduro se poursuivent, malgré les violences entourant cette vague de protestation. Le bilan s'élève à 36 morts en un peu plus d'un mois.
Déterminée à ne pas relâcher la pression, l'opposition venezuelienne manifestait à nouveau samedi 6 mai dans tout le pays pour exiger le départ du chef de l'État, Nicolás Maduro, avant la fin de son mandat en décembre 2018.
"Le régime est en train de tomber. Il n'a pas de force et il est en train de montrer son pire visage, en utilisant les armes", a déclaré Lilian Tintori, l'épouse du leader d'opposition Leopoldo Lopez, devant la prison de Ramo verde où il est détenu depuis 2014 et dont elle dit être sans nouvelles depuis trente-trois jours.
Plusieurs stations de métro de la capitale étaient fermées pour l'occasion, tandis que la présence de militaires et de policiers était forte sur les artères stratégiques.
La détermination de l'opposition a encore un peu plus été démontrée vendredi avec la destruction d'une statue de l'ancien président Hugo Chavez, au pouvoir de 1999 jusqu'à son décès en 2013, dans la ville de Rosario de Perija, dans l'ouest du pays. Les manifestants, principalement des étudiants, ont brûlé la statue, puis l'ont arrachée de son piédestal, avant de la réduire en morceaux, selon les images devenues virales sur les réseaux sociaux.
36 morts en un peu plus d'un mois
Les violences entourant cette vague de mobilisation ont déjà fait 36 morts en un peu plus d'un mois. La dernière victime est un jeune homme de 22 ans, mort vendredi après avoir été blessé la veille à Valencia, dans le nord du pays, alors que la ville était en proie à des attaques contre une centaine de commerces et de vifs affrontements entre opposants et forces de l'ordre.
Ces manifestations surviennent alors que le pays pétrolier a sombré avec la chute des cours du brut. Ruiné, le Venezuela souffre d'une grave pénurie d'aliments et de médicaments, ainsi que d'une inflation galopante, attendue à 720 % fin 2017 par le FMI.
Avec AFP