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Athènes et ses créanciers s'entendent sur les efforts grecs à fournir

La Grèce et ses créanciers internationaux ont trouvé un accord sur les mesures qu'Athènes doit prendre pour assainir ses comptes. Ce compromis était un préalable pour l'ouverture de négociations sur l'allègement de la dette grecque.

Le ministre grec des Finances, Euclide Tsakalotos, est satisfait. "Il y a eu de la fumée blanche", a-t-il déclaré, mardi 2 mai, peu après la conclusion d'un accord préliminaire sur les réformes à mener entre Athènes et ses créanciers (le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne et l'Union européenne).

Les réformes du marché du travail, la baisse des retraites, des hausses d'impôts et une plus grande ouverture à la concurrence du marché de l'énergie étaient les principaux points négociés. "Un accord technique a été trouvé sur toutes les questions", a noté Euclide Tsakalotos. Ce compromis a permis de poser le principe des réformes à mener pour permettre de réduire la dette du pays qui s'élève encore à près de 180 % du PIB sept ans après le début de la crise grecque.

L'issue des négociations était très attendue. Elles auraient dû être bouclées en décembre 2016, mais des désaccords entre le FMI et les autres créanciers sur les objectifs à atteindre pour la Grèce avaient entraîné un délai de plusieurs mois.

Objectif : réduction de la dette

Bruxelles attend désormais que le Parlement grec adopte les lois pour appliquer ses réformes afin de débloquer une nouvelle tranche d'aide financière de 7,5 milliards d'euros. Des fonds dont Athènes a un besoin vital pour rembourser les prêts qui arrivent à échéance en juillet 2017.

Mais le gouvernement de gauche d'Alexis Tsipras ne compte pas appliquer cet énième plan d'austérité sans contrepartie. Le Premier ministre a prévenu qu'il ne procèderait à aucune coupe tant que les créanciers n'auront pas pris des "engagements clairs" sur l'allègement de la dette grecque.

C'est, en effet, la prochaine étape. Cet accord avait été qualifié de condition sine qua non pour aborder la question très sensible de la réduction du montant que la Grèce doit rembourser. L'Allemagne refuse de s'y résoudre, tandis que le FMI juge irréaliste de ne pas alléger le fardeau grec.

Le bras de fer auquel Alexis Tsipras semble disposé n'a pas calmé les détracteurs de ce nouvel accord. Environ 10 000 personnes ont manifesté à Athènes contre les coupes budgétaires, lundi, et une grève générale est prévue pour le 17 mai.

Avec AFP