
Au menu de cette revue de presse internationale du lundi 1er mai : le refus de Donald Trump de participer au dîner annuel des correspondants de presse de la Maison-Blanche, l'escalade des tensions entre les États-Unis et la Corée du Nord, la répression en Turquie et la présidentielle en France.
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On débute cette revue de presse internationale aux États-Unis, où Donald Trump a boudé le dîner annuel des correspondants de la Maison-Blanche samedi soir. C'est la première fois en 36 ans qu'un président américain refuse cette invitation.
Symptomatique de ses très mauvaises relations avec la presse, l’absence du président est présentée par le Huffington Post comme ayant été finalement une bonne chose pour les journalistes. Ils se seraient vu offrir la possibilité de se réconforter mutuellement, loin du bling bling et des mondanités des éditions précédentes, et de se concentrer sur l’essentiel en rendant notamment hommage au Premier amendement de la Constitution sur la liberté de la presse. Pendant ce temps, le chef de cabinet de la Maison-Blanche, Reince Priebus, réitérait la volonté de l’administration Trump d’élargir les lois sur la diffamation, afin de faciliter les poursuites contre la presse, selon The Guardian, qui explique que cette modification nécessiterait, justement, une révision du Premier amendement, et donc de la Constitution.
L’Administration Trump a lancé la semaine dernière un nouveau service du Département de la sécurité intérieure pour gérer les crimes perpétrés par des étrangers, notamment sans-papiers, sur le sol américain. Dénommé VOICE, comme «la voix», ce service est doté d'une ligne d'assistance téléphonique, selon The Washington Post, qui rapporte que n'importe quel citoyen américain peut signaler une infraction ou une agression commise par un «alien», un étranger, en composant simplement un numéro vert. Le mot «alien» renvoyant à la fois au terme «étranger» et à celui d'«extraterrestre», les internautes s'en sont depuis donné à cœur joie en se mobilisant en nombre pour saboter, «troller», comme on dit, la ligne d'assistance. Le standard s'est retrouvé inondé d'appels dénonçant des agressions commises par des extraterrestres, l’un d’entre eux signalant notamment la présence d’un extra-terrestre de couleur orange, portant un toupet sur la tête et revêtu d’un peignoir au 1 600 Pensylvania Avenue, l’adresse de la Maison-Blanche.
Donald Trump a de nouveau déclaré hier que l’attitude de la Corée du nord créait «une situation» que les États-Unis «ne (peuvent) pas laisser se prolonger». Cette déclaration fait suite à la décision prise la veille par la Corée du Nord de procéder à un tir de missile balistique, possiblement pour riposter à l’appel lancé par les États-Unis à l'ONU demandant le renforcement des sanctions internationales contre Pyongyang. Une riposte dont The China Daily juge en tout cas qu’elle constitue «une violation ouverte des résolutions du Conseil de sécurité». D’après le quotidien chinois, ce nouveau tir prouverait «l’urgence» qu’il y aurait à «régler à la fois les racines et les symptômes» du problème nucléaire nord-coréen. «La moindre erreur, le moindre grain de sable pourrait conduire les deux Corée à deux doigts de la guerre», s’alarme The China Daily, qui demande également aux Etats-Unis d’assumer leur part de responsabilité en mettant un terme à leurs menaces militaires, et au déploiement du système Thaad en Corée du sud.
En Turquie, le régime continue de se durcir. Après avoir fait bloquer Wikipedia, samedi, Recep Tayip Erdogan a annoncé le renvoi de près de 4 000 fonctionnaires. Selon The New York Times, 140 000 personnes au total auraient été licenciées des secteurs public et privé depuis le coup d’État manqué de l’été dernier, les licenciements de ce week-end mettant un terme aux espoirs de l’opposition de voir Recep Tayip Erdogan « alléger la répression». Ces espoirs avaient surgi après sa courte victoire au référendum du 16 avril. Outre ces nouveaux licenciements, le président turc a également fait interdire plusieurs émissions télévisées, d’après Hürryiet, qui rapporte que l’arrêt des émissions concernées a été décidé au motif que ces programmes «ne respectent pas les traditions turques» et que plusieurs sites de rencontre ont aussi été visés.
Un mot, pour terminer, de la campagne présidentielle vue de l’étranger. The Times, au Royaume-Uni, relève les efforts d’Emmanuel Macron pour «mettre en relief l’héritage antisémite» du Front national et ceux de la candidate du FN pour expliquer l’abandon de sa promesse de sortir de l’euro. Un revirement que le quotidien explique par l’alliance nouée, samedi, avec le candidat de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, présentée également comme l’aboutissement de la stratégie de «normalisation» du Front national conduite par la fille de Jean-Marie Le Pen. Die Zeit, en Allemagne, fait quant à lui état de la mise en garde de Jean-Luc Mélenchon, qui a demandé à ses partisans de ne pas commettre la «terrible erreur» de voter en faveur de Marine Le Pen dimanche prochain, tout en refusant de dire s’il votera lui-même blanc ou pour Emmanuel Macron. Le leader de la France Insoumise a expliqué son refus d’appeler au «front républicain» par le fait que cet appel consisterait, selon lui, à «donner des brevets de pompier à des pyromanes».
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