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Au mémorial de la Shoah, Macron met en garde contre "les extrêmes"

À l'occasion de la Journée nationale du souvenir de la Déportation, Emmanuel Macron s'est rendu au mémorial de la Shoah. Il est revenu sur ces événements de la Seconde Guerre mondiale : "Ce qui s'est passé" ne "doit plus jamais advenir".

Troisième étape de la semaine consacrée au devoir de mémoire pour Emmanuel Macron : après une commémoration du génocide arménien, lundi, un déplacement à Oradour-sur-Glane, vendredi, le candidat d'En marche ! s'est rendu au mémorial de la Shoah, à Paris, en ce dimanche 30 avril qui marquait la Journée nationale du souvenir de la Déportation.

"L'hommage que je souhaitais rendre aujourd'hui, c'est ce devoir que nous devons à toutes ces vies fauchées par les extrêmes, par la barbarie", a déclaré Emmanuel Macron. "Et nous avons aujourd'hui un devoir qui est double, le devoir de mémoire [...] et le devoir que cela n'advienne plus jamais, en acceptant en rien l'affaiblissement moral qui peut tenter certains, le relativisme qui peut en tenter d'autres, le négationnisme dans lequel certains trouvent refuge. Parce que ce qui s'est passé est inoubliable, est impardonnable : ça ne doit plus jamais advenir", a-t-il poursuivi.

Ce qu'il s’est passé est inoubliable et impardonnable, cela ne doit plus jamais advenir. pic.twitter.com/6AXp1y4tzM

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 30 avril 2017

À son arrivée, le candidat à l'Élysée a été applaudi par une petite foule rassemblée à l'entrée du mémorial, où il a été accueilli par le président des lieux et le grand rabbin de France, Haïm Korsi

Des documents sur la rafle du Vél d'Hiv

À l'intérieur, Emmanuel Macron s'est arrêté devant le mur sur lequel sont inscrits le nom des 76 000 déportés juifs de France, parmi lesquels 11 000 enfants. Il a ensuite visité le centre de documentation, dans lequel ses accompagnateurs lui ont présenté des archives, dont des listes de déportation et un document de la préfecture de police sur l'organisation de la rafle du Vélodrome d'Hiver, en 1942 à Paris, au cours de laquelle plus de 13 000 juifs avaient été arrêtés.

"On voit les intentions clairement", a réagi le candidat, envoyant ainsi une pique à son adversaire pour le second tour Marine Le Pen, qui avait déclenché une polémique au début du mois en déclarant que la France n'était "pas responsable du Vél d'Hiv".

Dans le camp adverse, un revirement a dû être négocié d'urgence pour remplacer le président par intérim du FN Jean-François Jalkh, accusé de propos négationnistes, qu'il a démentis. C'est finalement le maire d'Hénin-Beaumont et député européen FN Steeve Briois qui prend la tête du parti d'extrême droite.

Avec AFP