Des frappes aériennes turques ont tué mardi six membres des forces de sécurité kurdes irakiennes apparemment par accident, dans le nord-ouest de l'Irak. Une attaque jugée "inacceptable" par les autorités kurdes irakiennes.
La Turquie a mené un raid aérien dans le nord-ouest de l'Irak ce mardi 25 avril, tuant six membres des forces de sécurité kurdes irakiennes. "Nous dénombrons six martyrs", a indiqué le général Jabbar Yawar, secrétaire général du ministère chargé des Peshmergas au sein du gouvernement de la région autonome du Kurdistan irakien.
Selon lui, l'armée de l'air turque visait une milice yazidie alliée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) – une organisation qualifiée de terroriste par Ankara –, et non les forces de sécurité de la région du Kurdistan irakien.
Neuf membres des forces de sécurité kurdes ont également été blessées par ces frappes réalisées sur les positions du mont Sinjar, une région où habite la minorité yazidie. La milice des Unités de protection des Yazidis (YBS) a confirmé que l'aviation turque avait touché cinq de ses positions dans cette zone.
Les bombardements turcs ont duré trois heures et ont visé entre autres une station radio ainsi que des positions militaires à l'ouest et au nord du mont Sinjar, a ajouté le porte-parole des YBS, Zardasht Shingali.
La région autonome du Kurdistan irakien a dénoncé comme "inacceptables" ces frappes.
Une autre attaque, en Syrie cette fois, a été lancée par la Turquie, contre les Unités de protection du peuple kurde (YPG) dans le nord-est du pays. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), 18 personnes ont péri dans les frappes turques près de la ville syrienne d'Al-Malikiyah, proche de la frontière turque. "Quinze combattants des YPG et trois membres d'un centre de médias ont été tués", précise l’Observatoire. Il s’agit de l’une des plus meurtrières menées dans ce pays par la Turquie, qui qualifie de "terroriste" cette milice.
Avec AFP