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Le processus d'évacuation des localités assiégées en Syrie a repris vendredi après avoir été interrompu pendant 48 heures, dans le cadre d'une opération sous haute surveillance.

Le processus d’évacuation de plusieurs localités syriennes assiégées a repris vendredi 21 avril après un retard de 48 heures, dans le cadre d'une vaste opération à hauts risques.

La fin de cette évacuation croisée d'habitants de localités rebelles et pro-régime, enrayée par un attentat sanglant survenu le 15 avril qui a fait 126 morts, dont 68 enfants, signera la première phase de l'accord conclu entre Damas et la rébellion. Au total, ce processus comprend la sortie de 11 000 civils de leurs foyers.

En début d'après-midi, une quarantaine de cars chargés de civils et de combattants pro-régime évacués des localités loyalistes de Foua et de Kafraya (province d'Idleb) étaient arrivés à d'Alep, sous le contrôle total du régime depuis décembre 2016. Il ne reste plus que neuf bus attendant encore à Rachidine, une banlieue rebelle du sud-ouest d'Alep.

Parallèlement, au moins dix cars transportant des insurgés et leur familles depuis trois localités rebelles – Zabadani, Serghaya et Jabal Charqi – ont quitté un point de transit pour pénétrer dans un territoire sous le contrôle des insurgés, a rapporté la chaîne de télévision syrienne Ikhbariyah. L'opération était suspendue à la libération de 750 prisonniers par le régime.

La deuxième étape du processus doit débuter dans deux mois

Cette évacuation avait commencé il y a une semaine jour pour jour, mais avait été ensanglantée par l’attentat du 15 avril. Le régime avait accusé les rebelles, qui ont démenti, d'être à l’origine de l'attaque qui n'a pas été revendiquée.

La deuxième étape du processus doit débuter dans deux mois, en juin, et portera sur la sortie de 8 000 habitants de Foua et Kafraya et de milliers d'autres de localités rebelles dans la province de Damas.

"Il va y avoir beaucoup d'évacuations, ce sont des accords complexes auxquels l'ONU n'a pas été conviée", a affirmé jeudi Jan Egeland, qui dirige à l'ONU le groupe de travail sur l'aide humanitaire en Syrie. Ces accords "découlent d'une logique militaire, pas d'une logique humanitaire", a-t-il déploré.

Avec AFP

Tags: Alep, Attentat, Syrie,