
L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé mercredi que des tests prouvaient de manière "irréfutable" que du gaz sarin avait été utilisé lors de l'attaque sur la ville syrienne de Khan Cheikoun.
Les prélèvements réalisés sur dix victimes de l'attaque sur la ville syrienne de Khan Cheikhoun, qui a fait 87 morts le 4 avril, "témoignent d'une exposition au gaz sarin ou à une substance similaire", a annoncé mercredi 19 avril Ahmet Üzümcü, directeur de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). "En attendant d'autres informations en provenance d'analyses de laboratoire, les résultats d'analyses déjà obtenus sont irréfutables", a-t-il ajouté, lors d'une réunion du conseil exécutif au siège de l'organisation, à La Haye.
Le même jour, le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a annoncé, dans le cadre de l'émission "Questions d'info" sur LCP, avoir "des éléments qui nous permettront de démontrer que le régime [en Syrie] a sciemment utilisé l'arme chimique". "C'est une question de jours, nous apporterons la preuve que le régime a bien organisé ces frappes", a ajouté Jean-Marc Ayrault, précisant que "les services de renseignement français et le renseignement militaire" menaient une enquête.
Paris accuse le gouvernement de Bachar al-Assad d'avoir utilisé des armes chimiques lors d'une attaque sur la ville de Khan Cheikoun. Interrogé à ce sujet le 12 avril, le président syrien avait déclaré que cette attaque au gaz sarin était "une fabrication à 100 %" et un prétexte aux frappes des États-Unis contre une base de l'armée syrienne au sud de Homs.
Avec Reuters