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Le présentateur John Oliver résume mieux qu'un Français ne l'aurait fait la campagne présidentielle française

John Oliver a encore frappé. Cette fois, il passe au cible la campagne présidentielle française et qualifie Marine Le Pen de "trou dou-cou démagogue".

Si l'élection présidentielle américaine a pu nous paraître à bien des moments surréaliste depuis notre Hexagone, dites vous bien que notre présidentielle à nous laisse, de leur côté, les Américains tout aussi circonspects. Il suffit de regarder le talk show du présentateur star d'HBO, l'Anglais John Oliver, pour comprendre à quel point nos candidats peuvent apparaître comme de véritables phénomènes.

Dimanche 16 avril, dans "Last Week Tonight", l'animateur a résumé en un quart d'heure la folle campagne présidentielle française, moments phares de campagne à l'appui. Comme souvent avec John Oliver, c'est très drôle et bien senti, mais il n'est pas question de laisser entendre à son public qu'il considère cette élection comme un simple évènement politique dont la portée ne dépassera pas l'Atlantique. Parmi les nombreux traits d'humour, l'animateur insiste sur la menace que réprésente, à ses yeux, la candidate du front national Marine Le Pen, qu'il n'hésite pas à taxer de "trou du cul démagogue" et à comparer allègrement à Donald Trump. 

"Ce qu’il y a de frustrant à regarder cela depuis les États-Unis, c'est ce sentiment de déjà vu"

"Ce qu’il y a de frustrant à regarder cela depuis les États-Unis, c'est ce sentiment de déjà vu : des populistes qui organisent leur campagne autour d'une rhétorique anti-immigration, qui se déchaînent contre les élites, un père puissant, des fortunes héritées et… des experts qui affirment que leur élection sera impossible", regrette-t-il, face aux interviews de personnalités françaises qui estiment impossible la victoire de Marine Le Pen au second tour.

En mars dernier, le magazine américain The Economist expliquait que la France pourrait connaître "un bouleversement" dont les conséquences se feraient sentir bien au-delà de ses frontières. Aujourd’hui, à cinq jours du premier tour, c’est donc au tour John Oliver, qui s'adresse directement aux Français (et les implore de ne pas accorder leur vote au Front National), de mettre en garde le monde contre l'avènement possible du populisme à la française.

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