La méga-bombe lancée par les États-Unis sur les positions de l’organisation État islamiste dans l'est de l'Afghanistan a fait au moins 90 morts parmi les jihadistes.
Au moins 90 jihadistes ont été tués par la méga-bombe lancée par les États-Unis sur les positions de l’organisation État islamiste (EI) dans l'est de l'Afghanistan. Un réseau de grottes et de tunnels a notamment été frappé dans la province du Nangarhâr.
Washington a utilisé vendredi pour la première fois cette bombe hors-norme de près de 11 tonnes, la GBU-4/B3 surnommée "la mère de toutes les bombes"
Le groupe EI a démenti vendredi via son organe de propagande Amaq avoir subi des pertes dans ce bombardement. Mais selon Esmail Shinwar, gouverneur du district de Achin, fief de l'EI dans la province, "au moins 92 combattants de Daech [acronyme arabe pour l'EI] ont été tués" par la bombe.
"La bonne arme contre la bonne cible"
L'emploi de la bombe, conçue en 2002-2003 au début de la guerre en Irak, a été critiqué par certains dirigeants de la région. Mais le président afghan, Ashraf Ghani, l'a soutenu, de même que le commandant des forces américaines en Afghanistan, le général John Nicholson, pour qui "c'était la bonne arme contre la bonne cible".
Selon des observateurs dans la région, l'EI a installé ses bases à proximité des villages et habitations en particulier dans le district d'Achin, obligeant des milliers de familles à quitter la zone, a indiqué le gouvernement afghan. Les combats s'étaient intensifiés ces dernières semaines pour tenter de déloger les jihadistes, appuyés par les forces américaines dont un soldat a été tué la semaine dernière.
Un porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, a condamné le bombardement en estimant dans un communiqué qu'éliminer Daech était "le travail des Afghans".
Avec AFP