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Un musée des produits ratés ouvre en Suède pour célébrer les échecs de l'innovation

Un jeu de société sur Donald Trump datant de 1989, un masque de torture fait pour rajeunir la peau, une canette de Coca-Cola BlaK au goût de café lancée en 2006... Il est possible d'admirer ces produits, dont personne n'a voulu, au Museum of Failure.

"Trop en avance sur leur époque, trop compliqué à réaliser, trop superflus... Ils sont nombreux, les objets sortis de l'esprit de designers ingénieux à n'avoir jamais vu le jour", commentait M le magazine du Monde début avril, à propos des "objets morts-nés du design", ces accidentés de l'autoroute de la création en flux tendu. Et les autres ? Ceux qui sont réellement été fabriqués, ceux qu'on a commercialisé, ceux qu'on a mis en rayon... et ceux que tout le monde a boudé ?

Un jeu de société sur Donald Trump datant de 1989, un masque de torture fait pour rajeunir la peau, une canette de Coca-Cola BlaK au goût de café lancée en 2006... Certains d'entre eux ont été amoureusement consignés par Samuel West, chercheur en innovation. Le collectionneur est à l'initiative d'un Museum of Failure, que l'on pourrait traduire par "musée de l'échec" ou "musée des râtés de l'innovation" à Helsingborg, en Suède. Celui-ci ouvrira ses portes en juin. "Une chose me frappe toujours : le succès est toujours mis sur un piédestal", a-t-il fait remarquer à CNN. "Les échecs, eux, sont toujours mis sous le tapis, là où on finit par les oublier." Et d'ajouter : "On sait pourtant que 90 % de l'innovation sont des échecs."

Les échecs racontent toujours des choses

"Un produit râté est toujours drôle", poursuit Samuel West, qui a sélectionné 51 produits à exposer. "Les gens m'envoient plein de trucs. C'est génial ! C'est comme Noël tous les jours", s'émeut-il. Dans la sélection, on retrouve : un Bic pour femmes, un parfum Harley Davidson, un appareil pour rédiger des tweets...

"Look like a girl" "Think like a man" #Bic fails spectacularly with this #happywomensday ad. pic.twitter.com/G9avXp4MoV

— Rebecca LeBard (@rlebard) 12 août 2015

Et Samuel West de conclure : "Il faut pouvoir rire des échecs. Un produit râté a toujours quelque chose à raconter. Et on innove pas sans se tromper parfois... Il est sain de pouvoir se tromper !"

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