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Réunion du G7 en Italie : la Russie et le sort d'Assad au centre des discussions

Le dossier syrien et le sort du président Bachar al-Assad ont été au centre des discussions des ministres des Affaires étrangères du G7, lundi à Luques, en Italie.

Les ministres des Affaires étrangères du G7, réunis en Italie, ont multiplié les échanges lundi 10 avril sur la situation en Syrie, en affichant leur volonté de faire pression sur la Russie au sujet notamment du sort à réserver à son allié, le président syrien Bachar al-Assad.

Arrivé dimanche soir en Toscane, l'Américain Rex Tillerson a rencontré en tête à tête lundi ses homologues japonais, britannique et français, avant la première table ronde à sept (États-Unis, Japon, Canada, Allemagne, Royaume-Uni, France et Italie) dans l'après-midi.

L'attaque chimique qui a fait 87 morts le 4 avril à Khan Cheikhoun, dans le nord-ouest de la Syrie, et la récente évolution de la position américaine sur le dossier syrien, ont chamboulé l'ordre du jour à Lucques, où la réunion ministérielle annuelle du G7 devait être l'occasion d'aborder une série de sujets avec le nouveau chef de la diplomatie américaine.

Et pour cause, avant la visite à Moscou du secrétaire d'État américain Rex Tillerson, prévue mardi, les relations se sont tendues entre Washington et les alliés de Damas, en particulier Moscou et Téhéran. Ces derniers ont eux menacé les Américains, qui ont appelé dimanche au départ du président syrien Bachar al-Assad, de "réagir fermement" à toute nouvelle "agression contre la Syrie", en référence aux frappes américaines, opérées dans la nuit du 6 au 7 avril, contre une base aérienne de l'armée syrienne.

Un "message clair et coordonné" pour la Russie

C’est dans ce contexte que le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, a souhaité que Rex Tillerson reparte de Lucques avec un "message clair et coordonné" pour la Russie. De son point de vue, il s'agit de faire pression pour que Moscou cesse de soutenir Bachar al-Assad. "Il est temps pour (le président russe) Vladimir Poutine de faire face à la vérité sur le tyran qu'il soutient" et qui "est maintenant toxique dans tous les sens du terme. Il empoisonne le peuple innocent de Syrie avec des armes qui ont été interdites il y a 100 ans et il empoisonne la réputation de la Russie".

Pour cela, Boris Johnson a évoqué devant des médias britanniques à Lucques la possibilité de sanctions "contre des responsables de l'armée russe impliqués dans la coordination des opérations syriennes et ainsi contaminés par le comportement atroce du régime Assad".

De son côté, le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a estimé qu’il n’y aura pas "de lutte efficace contre le terrorisme si on n'associe pas en même temps le règlement de la situation syrienne".

Le ministre italien des Affaires étrangères, Angelino Alfano, a convoqué une réunion spéciale sur la Syrie tôt mardi matin, élargie à la Turquie, aux Émirats arabes unis, à l'Arabie saoudite, à la Jordanie et au Qatar.

Avec AFP