
Une information judiciaire a été ouverte, mercredi, pour faire la lumière sur d'éventuelles failles dans le dispositif de sécurité mis en place pour les festivités du 14 juillet 2016 à Nice, frappée par un attentat qui a fait 86 morts.
Le procureur de Nice, Jean-Michel Prêtre, a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire, mercredi 5 avril, sur d'éventuelles failles dans le dispositif de sécurité mis en place lors des festivités du 14 juillet 2016 frappées par un attentat.
"Le président du tribunal a désigné deux magistrats instructeurs", a déclaré à l'AFP Jean-Michel Prêtre, confirmant une information de France Bleu Azur. Une première plainte avait été classée sans suite par le procureur. La nouvelle procédure enclenchée mercredi fait suite au dépôt d'une seconde plainte, avec constitution de partie civile, par les parents d'un enfant tué lors de l'attentat qui avait fait 86 morts.
Lors de l'enquête menée pour la première plainte classée sans suite, "j'avais saisi deux services d'enquête, l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) et la DCPJ (Direction centrale de la police judiciaire)", a rappelé Jean-Michel Prêtre: "C'est une question délicate et importante", il n'y a "pas trop de deux" juges pour ce dossier.
Les parents du petit Yanis ont aussi demandé le dépaysement du dossier loin de Nice, leur avocat Me Yassine Bouzrou estimant que les liens de travail du parquet avec la mairie et la préfecture, notamment sa participation aux réunions préparatoires sur les risques d'attentat avant le 14 juillet, pourraient compromettre l'objectivité de l'enquête. La décision du parquet général d'Aix-en-Provence sur cette demande est attendue très prochainement.
Avec AFP