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Reprise du procès à huis clos de l'opposante Aung San Suu Kyi

Le procès à huis clos de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi a repris à Rangoun. Poursuivie pour avoir enfreint les règles de son assignation à résidence, la lauréate du prix Nobel de la paix risque cinq ans d'emprisonnement.

REUTERS - Le procès à huis clos d'Aung San Suu Kyi a repris vendredi à Rangoun, une semaine après la visite du secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, qui a plaidé pour l'abandon des poursuites contre l'opposante birmane.

Les journalistes et le public n'ont pas été autorisés à assister à l'audience qui a entendu le témoignage du juriste Khin Moe, un des derniers témoins de la défense.

Aung San Suu Kyi, 64 ans, risque cinq ans d'emprisonnement si elle est reconnue coupable d'avoir enfreint les règles de son assignation à résidence, en permettant à un ressortissant américain de passer deux jours chez elle à Rangoun début mai.

Ban Ki-mmon avait rencontré le chef de la junte Than Shwe pour plaider la cause de Suu Kyi ainsi que celle de 2.000 prisonniers politiques. Than Shwe avait fait la sourde oreille aux demandes du secrétaire général de l'Onu et lui avait refusé une entrevue avec la lauréate du prix Nobel de la paix.

Dans un communiqué publié jeudi, les responsables de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) ont déploré ne pas avoir disposé d'assez de temps avec Ban Ki-moon samedi dernier.

La LND a précisé que la rencontre entre le secrétaire général de l'Onu et les représentants de 10 formations de l'opposition n'a duré que 10 minutes.

L'opposition estime que le procès visant Suu Kyi est un moyen d'empêcher l'opposante de se présenter aux élections prévues l'an prochain.