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"Londres frappée au coeur"

Au menu de cette revue de presse française, jeudi 23 mars, l’attentat qui a frappé le cœur politique de Londres, hier. Les déclarations de patrimoine des candidats à la présidentielle. Manuel Valls qui se fait taper sur les doigts. Et l’actualité vue par 31 écrivains.

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A la Une de la presse française, ce matin, l’attaque, hier, contre le cœur politique et touristique de Londres. La piste du «terrorisme islamiste» est privilégiée.
«Londres frappée au cœur», titre 20 minutes. L’attentat près du Parlement britannique a fait au moins cinq morts, dont l’auteur présumé de l’attentat, et une quarantaine de blessés. Parmi eux, trois lycéens français originaires de Concarneau, en voyage scolaire dans la capitale, d’après le Parisien, qui raconte que les victimes ont été percutées par la voiture de l’assaillant sur le pont de Westminster. Les 93 élèves, dont le retour était prévu aujourd’hui, s’apprêtaient à franchir les derniers mètres qui les séparaient du parlement. «Londres frappée en plein cœur», titre également le Figaro, qui estime que ce qui s’est passé hier «est une nouvelle illustration de ce terrorisme «low-cost» qui a ensanglanté plusieurs villes occidentales ces dernières années», comme à Nice, le 14 juillet dernier, où Mohamed Lahouaiej Bouhlel a tué 86 personnes et fait plus de 400 blessés.
Face à ce mode opératoire, les autorités semblent relativement démunies, malgré tous les moyens engagés – notamment en Grande-Bretagne, où les autorités ont fait des très gros efforts pour contrer la menace, depuis les attentats de 2005. Slate évoque notamment la réorganisation complète des services de renseignement et le vote de lois parmi les plus poussées en matière de surveillance.
Cette attaque survient à un moment délicat pour le Royaume-Uni, sur le point de déclencher sa sortie de l’Union européenne. La Première ministre britannique a dit qu’elle allait déclencher l’article 50 du traité de Lisbonne le 29 mars prochain. Un divorce dont Bruxelles souhaite qu’il commence par le règlement de l’argent dû par le Royaume-Uni à l’UE, d’après le Figaro, qui parle d’un dossier «politiquement explosif» et d’un solde de tout compte, pour ne pas dire une facture, qui pourrait atteindre plusieurs dizaines de milliards d’euros.
A la une également, la publication du patrimoine des candidats à la présidentielle. Pour la première fois, les candidats se sont retrouvés dans l’obligation de faire état de ce qu’ils possèdent auprès de la Haute Autorité chargée de la transparence. «Une avancée en terme de transparence, même s’il est possible d’aller plus loin encore», selon le Parisien, qui regrette qu’il s’agisse de «simples» déclarations sur l’honneur, sans contrôle. D’après ces déclarations, il apparaît que le candidat le mieux doté - parmi les cinq qu’a retenus le Parisien - est Jean-Luc Mélenchon, de la France Insoumise, avec un patrimoine évalué à environ 1 130 000 euros bruts, talonné par François Fillon, un peu plus d’un million d’euros, et Marine Le Pen, 630 000 euros environ. L’ancien banquier Emmanuel Macron arrive le dernier, avec 336 000 euros déclarés, derrière Benoît Hamon, 461 000 euros. Mais celui dont la déclaration semble susciter le plus de questions est François Fillon, dont le Monde a relevé un nouveau prêt, contracté auprès de sa fille, la même qu’il avait employée comme assistante parlementaire – pour un montant de 30 000 euros. Un prêt qui aurait été destiné à payer le solde des impôts de François Fillon en fin d’année 2016, selon son entourage.
Il n’est pas candidat, et il est épinglé, lui, par la Haute autorité des primaires citoyennes - on parle cette fois de Manuel Valls. Toujours selon le Monde, l’instance dénonce «le comportement» de l’ex-Premier ministre, qui en refusant de parrainer la candidature de son camarade, contreviendrait «au principe de loyauté». L’HAPC l’accuse de «manquement à la parole donnée». Une critique qui a peu de chances, néanmoins, de stopper l’hémorragie socialiste en faveur d’Emmanuel Macron, qui continue d’engranger les soutiens venus du PS, au point que l’Opinion se demande si le candidat d’En Marche! n’est pas, finalement, «le prolongement de François Hollande». «Je suis ton père », lance le président/Dark Vador à son ex-ministre de l’Economie, dans le dessin de Kak. «Ah nonnonnonnononononon!», lui répond celui qui visiblement n’a pas du tout envie d’être son fils.
Un mot, pour terminer, de Libération, qui a ouvert ses colonnes à 31 écrivains, invités à s’emparer de l’actualité. Ce «Libé des écrivains», à l’occasion du Salon du livre, qui ouvre ses portes demain, à Paris, c’est notamment cette contribution Bernard Chambaz à propos de  «l’ombre portée américaine» sur la campagne présidentielle française, où le romancier invite à relire «Les cahiers portatifs et alphabétiques» de Tocqueville, l’auteur de «De la démocratie en Amérique». Dans cet ouvrage, rappelle Chambaz, le philosophe politique affirmait que «les républiques anciennes étaient «vertueuses» parce qu’on y sacrifiait l’intérêt particulier à l’intérêt général, mais que, désormais, on faisait rentrer l’intérêt général par une sorte d’égoïsme raffiné». Bonne lecture à tous.
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