L'entraîneur du Racing 92 a annoncé dimanche que le projet de fusion avec le Stade Français n'aurait pas lieu. Le projet avait entraîné de nombreuses réticences ainsi qu'un mouvement de grève parmi les joueurs.
Le projet de fusion du Racing 92 avec le Stade Français, qui a créé de nombreux remous dans le rugby français depuis son annonce lundi, "n'aura pas lieu", a annoncé dimanche 19 mars le président du Racing 92, Jacky Lorenzetti. "Je renonce au rapprochement avec le Stade Français Paris, en accord avec Thomas Savare [président du Stade Français]", écrit-il dans un communiqué.
"J'ai entendu et compris les fortes réticences qu'a soulevé ce beau projet d'union. En tout état de cause, les conditions sociales, politiques, culturelles, humaines, sportives ne sont pas remplies. Peut-être avons-nous eu raison trop tôt, l'avenir nous le dira", ajoute-t-il. Mardi, les joueurs du Stade Français avaient lancé une grève illimitée après l'annonce à la surprise générale par les deux présidents du projet de fusion de l'entité professionnelle de leur club avec celle du Racing, leur rival en Île-de-France. La fusion aurait été effective dès la saison prochaine.
Hostilité de la FFR
Ce mouvement de grève a poussé la Ligue nationale de rugby (LNR) à reporter les matches de Top 14 Montpellier-Racing et Castres-Stade Français, prévus samedi. Ce projet de fusion, dicté selon Thomas Savare et Jacky Lorenzetti par des raisons économiques, a aussi rencontré l'hostilité de la Fédération française de rugby (FFR). Elle s'était ainsi déclarée "choquée" et "très étonnée" lundi, indiquant n'avoir "jamais été consultée".
Le président du syndicat des joueurs professionnels (Provale), Robins Tchale-Watchou, avait affirmé que le numéro 2 de la Fédération, Serge Simon, avait exprimé, lors du comité directeur de la LNR mercredi, "de façon très très claire la désapprobation de la Fédération sur le fond et la forme [de ce projet]".
Avec AFP