Un groupe armé a attaqué dans la nuit de samedi à dimanche un poste de contrôle de sécurité dans le sud de la Tunisie. Un policier et deux terroristes ont été tués.
Un groupe armé a attaqué un checkpoint à Kebili, dans le sud de la Tunisie, dans la nuit du 11 au 12 mars, tuant un policier et en blessant un autre. L’attaque a été qualifiée de "terroriste" par le ministère de l’Intérieur tunisien.
Peu avant une heure du matin, quatre assaillants circulant à mobylette ont ouvert le feu sur un point de contrôle tenu par trois policiers à bord de leur véhicule. Un jihadiste aurait, par ailleurs, tenté – sans succès – de déclencher des explosifs, a affirmé un témoin à la radio privée Mosaïque FM. Le ministère de l'Intérieur a indiqué de son côté que les motos étaient équipées d'"engins explosifs de fabrication artisanale".
Deux des quatre assaillants ont été tués, tandis qu’un autre a été grièvement blessé. En fuite, le quatrième suspect a finalement été interpellé dimanche soir, d'après le ministère de l'Intérieur. Leur identité n'a pas été communiquée.
La Tunisie a été confrontée, après sa révolution de 2011 et la chute de Ben Ali, à l'essor d'une mouvance jihadiste responsable de la mort de dizaines de soldats et de policiers, mais aussi de civils et de 59 touristes étrangers. Frappé de mars 2015 à mars 2016 par une série d'attentats sanglants, le pays d'Afrique du Nord n'a pas connu d'attaques majeures depuis. Il reste toutefois sous état d'urgence et des combats ont régulièrement lieu dans certaines régions frontalières où sont actifs des groupes affiliés au groupe État islamique (EI) ou à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Avec AFP