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Une soixantaine de personnes sont mortes, en majorité des pèlerins chiites irakiens, dans un double attentat suicide survenu samedi à Damas, près d'un cimetière de la capitale syrienne, selon l'OSDH.

Un double attentat dans la vieille ville de Damas a fait samedi 11 mars près d'une soixantaine de morts, en majorité des pèlerins chiites irakiens. Il s’agit d’une des attaques les plus sanglantes dans la capitale syrienne en six ans de guerre.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a fait état d'un bilan d'au moins 59 morts – 47 pèlerins en majorité chiites irakiens et 12 combattants pro-régime –, et de "plusieurs dizaines de blessés dont certains graves".

Principale place forte du régime du président Bachar al-Assad, Damas a été secouée par plusieurs attentats depuis le début de la guerre en 2011 même si elle est restée à l'écart des combats qui ont ravagé le reste du pays.

Le deuxième attentat déclenché pendant l'aide des secours

La télévision d'État syrienne a évoqué l'explosion de "deux bombes". La première explosion s'est produite à un arrêt de bus où des fidèles étaient arrivés avant de visiter le cimetière de Bab al-Saghir situé à proximité.

La seconde attaque a eu lieu dix minutes plus tard faisant plusieurs victimes parmi les membres de la protection civile qui étaient venus porter secours aux personnes touchées par la première explosion. Le secteur de l'attentat est situé dans une zone où se trouvent de nombreux mausolées chiites, devenus des lieux de pèlerinage, mais aussi des mausolées sunnites.

Pas de revendication

Les attaques n'avaient pas été revendiquées samedi soir, mais le ministère syrien des Affaires étrangères a condamné un "attentat terroriste lâche qui est une riposte aux victoires de l'armée arabe syrienne contre Daech et Al-Nosra", en référence au groupe État islamique (EI) et à l'ex-branche d'Al-Qaïda en Syrie.

En Irak, où la majorité de la population est chiite, le ministère des Affaires étrangères a fait état d'une quarantaine de ressortissants tués et de plus de 100 blessés. Il a en outre rejeté la responsabilité de l'attaque sur les groupes "takfiris", en référence aux extrémistes sunnites.

Avec AFP et Reuters