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Les dirigeants européens étaient réunis à Bruxelles, vendredi, pour relancer une dynamique au sein de l'UE, quitte à envisager une Europe à "plusieurs vitesses" pour avancer sur certains dossiers en dépit de l'opposition de certains États membres.

Au lendemain de la réélection du Polonais Donald Tusk à la tête du Conseil européen, malgré l'opposition du gouvernement conservateur de son pays d'origine, les dirigeants des États de l’Union européenne se sont réunis vendredi 10 mars à Bruxelles, sans le Royaume-Uni, pour débattre de leur quête d'unité à 27.

L’enjeu des discussions sur l'avenir de l'Europe post-Brexit, qui doivent déboucher sur une déclaration solennelle à Rome le 25 mars, à l'occasion de la commémoration des 60 ans du traité fondateur de l'Union, consiste à trouver une "articulation entre 'unité' et 'plusieurs vitesses'", précisait une source diplomatique tôt dans la journée .

Porte ouverte

Cette notion d’Europe à "plusieurs vitesses" est mise en avant depuis plusieurs semaines par certains États membres qui souhaitent, à l’image de Paris et Berlin, que l'Europe puisse avancer sur certains dossiers sans être bloquée par l'opposition d’autres pays, par exemple dans le renforcement de la défense européenne.

Un document de travail proposait vendredi matin que les Vingt-Sept travaillent "ensemble pour promouvoir le bien commun" en laissant la "possibilité à certains de se rapprocher, d'aller plus loin et plus vite dans certains domaines". Le texte suggère de laisser une "porte ouverte à ceux qui aimeraient les rejoindre plus tard".

Des éléments sémantiques repris par les dirigeants européens vendredi soir. "La devise est que nous sommes unis, mais unis dans la diversité", a déclaré la chancelière allemande, Angela Merkel, avant que ne renchérisse François Hollande en citant la défense, la zone euro, l'harmonisation fiscale et sociale comme autant de sujets sur lesquels des groupes de pays doivent être "capables d'aller plus vite, plus loin, sans fermer la porte à qui que ce soit".

D'autres pays, comme la Belgique, le Luxembourg ou l'Espagne ont apporté leur soutien à cette idée.

Avec AFP