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Apple affirme avoir déjà corrigé de nombreuses vulnérabilités sur iOS suite aux révélations de WikiLeaks

WikiLeaks a publié mardi des milliers documents qui pourraient illustrer la puissance de frappe des hackers de la CIA. En ligne de mire, des iPhone, connus pour être de redoutables forteresses. Apple n'a pas tardé à rassurer dans un communiqué.

Après la publication par WikiLeaks de plus de 8 000 documents secrets dévoilant, selon le site, de graves informations sur les méthodes de surveillance de la CIA, soi-disant capable de pirater des smartphones, des téléviseurs ou encore des voitures, les premières réactions des géants de l’électronique commencent à se faire entendre.

Mardi soir, Apple, dont le système d’exploitation iOS aurait été lui aussi forcé par les hackeurs de la CIA, a tenté de rassurer dans un communiqué. L’entreprise assure que la majorité des failles d'ampleur dans son logiciel et évoquées dans les documents fuités avaient déjà été corrigées dans la dernière version d’iOS, déployée en janvier dernier.

Here's Apple's statement on iOS-related stuff in the WikiLeaks CIA data dump. pic.twitter.com/QiAWx8ZXpT

— John Paczkowski (@JohnPaczkowski) 8 mars 2017

Au total, 14 failles de sécurité sont mentionnées dans les révélations de WikiLeaks. Celles-ci pouvaient toutes être exploitées pour accéder au contenu des appareils des utilisateurs, voire en prendre le contrôle à distance. Malgré tout, si Apple assure que "la plupart des problèmes divulgués ont déjà été patchés dans la dernière version d’iOS", la firme continuerait "à travailler afin de résoudre rapidement toutes les vulnérabilités identifiées".

Il n’est pas étonnant de voir Apple réagir si vite à ces révélations de WikiLeaks, la marque à la pomme étant réputée pour sa fiabilité en terme de sécurité informatique (le fait de contrôler une chaîne de production de bout en bout a forcément ses avantages.) Il s’agit là de ne pas entacher sa réputation de fabricant de forteresses inviolables, elle qui a tenu tête l’année dernière à une autre agence fédérale américaine, le FBI, dans l’affaire hautement idéologique du déblocage d’iPhone. Au passage, on peut aussi rappeler, avec une bonne dose d'ironie, que le chef de la CIA avait apporté son soutien à Apple face au FBI...

Et pour Android ?

S’il est rassurant de voir qu’Apple fait preuve de réactivité après la divulgation de ces informations, la firme ne compte malgré tout que 20 % de parts de marché du smartphone dans le monde, la grande majorité fonctionnant sous Android. Pour ces nombreux utilisateurs, les choses s’avèrent bien plus complexes, comme le rappelle Numerama : parce qu'il est exploité par de multiples constructeurs, Android pourrait ne pas être mis à jour de sitôt sur un bon nombre de smartphones. Car si Google propose ses correctifs généralement très rapidement, les constructeurs, eux, peuvent mettre des semaines à déployer leur propre version mise à jour d'Android. 

Android pourrait ne pas être mis à jour de sitôt sur un bon nombre de smartphones

Sans parler des objets connectés, dont on apprend dans les documents qu'ils auraient également servi de médiums d'espionnage (des téléviseurs Samsung équipés de microphones sont évoqués). Ces derniers restent évidemment à ce jour les appareils les plus vulnérables du marché, eux qui ne font que très rarement l'objet de mise à jour logiciel. 

Doit-on s'inquiéter de voir ses données scrutées outre-Atlantique ? Dire que non serait mentir, mais avant de tomber dans la totale paranoïa, on met bien à jour, dans la mesure du possible, ses terminaux. 

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