logo

Le nouveau régime accepte de se rendre à la réunion de médiation

Le chef de l'État hondurien désigné après le renversement de Manuel Zelaya (photo) a accepté de se rendre à la réunion organisée jeudi par le Costa Rica dans le but de trouver une issue à la crise politique qui secoue le pays.

AFP - Roberto Micheletti, le chef d'Etat désigné au Honduras après le renversement de Manuel Zelaya, a affirmé mardi qu'il se rendrait à une réunion de médiation au Costa Rica pour "dialoguer, pas pour négocier"

"Nous n'allons rien négocier, nous allons dialoguer", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Tegucigalpa, soulignant qu'il n'accepterait pas le rétablissement de M. Zelaya dans ses fonctions.

"Nous avons dit clairement et nettement que, s'il veut revenir au pays, il doit se présenter à la justice", a précisé M. Micheletti, dont le gouvernement n'est pas reconnu par la communauté internationale.

Après le coup d'Etat qui a évincé M. Zelaya le 28 juin, un processus de médiation a été entamé mardi avec un consensus sur le choix comme médiateur du président du Costa Rica Oscar Arias, prix Nobel de la paix, qui doit recevoir les représentant des deux camps jeudi à San Jose.

Au pouvoir depuis début 2006, M. Zelaya a été renversé par les militaires, sur ordre de la justice, pour avoir tenté d'organiser un référendum , contre l'avis de la Cour Suprême du Honduras, où il est accusé de haute trahison et de corruption.

Une amnistie reste une possibilité, mais "elle ne peut être que politique, pas pour les délits commis", a encore précisé M. Micheletti, confirmant une éventualité évoquée par le président de la Cour suprême.

M. Zelaya a également déclaré mardi depuis Washington qu'il se rendrait à San Jose "non pas pour négocier", mais pour "planifier la sortie du pays des putschistes".

"Nous ne sommes pas en train de négocier", a-t-il assuré après une réunion avec la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, qui a elle-même approuvé la médiation du Costa Rica.