Au menu de cette revue de presse française, mardi 28 février, la réconciliation de François Fillon et Jean-François Copé, sur fond de difficultés pour le candidat des Républicains. Un vote européen sur les perturbateurs endocriniens. Une recommandation sur les pesticides. Et l’amour du ballon chez les bourdons.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
Au menu de cette revue de presse française, la réconciliation entre François Fillon et Jean-François Copé, chez les Républicains.
La hache de guerre est enterrée. Finie, la querelle fratricide à laquelle les deux hommes s’étaient livrés en 2012 pour prendre la tête de leur parti. Le candidat à la présidentielle et son ex-rival à la primaire se seraient rabibochés hier autour d’un bon brie de Meaux, d’après l’Opinion, qui estime, toutefois, que Jean-François Copé «entretient un double langage», soutenant François Fillon, tout en semblant ne pas trop y croire – se disant «très préoccupé par une finale Le Pen-Macron», alors que son camarade martèle qu’il sera au second tour. Photo de la séance dégustation avec le Figaro, qui rapporte que François Fillon a aussi répété ses accusations contre le gouvernement, qu’il avait accusé, dimanche soir, de porter «une très lourde responsabilité en laissant se développer dans le pays un climat de quasi-guerre civile», après les heurts en banlieue de ces dernières semaines, et les manifestations qui ont perturbé ses meetings, ceux d'Emmanuel Macron et celui de Marine Le Pen, ce week-end à Nantes – répétant à propos de ce dernier «ne pouvoir accepter que des autocars soient pris d'assaut comme si on était au Far West».
François Fillon lace cette offensive sur le thème de l’ordre et de la sécurité, alors qu’il reste distancé dans les sondages par Marine Le Pen et Emmanuel Macron. En haussant le ton, le candidat tenterait surtout d’éviter le «décrochage», de réactiver le clivage gauche-droite, et de remobiliser un électorat de droite soucieux de sécurité, d’après les Echos. «La vie politique a des incontournables, philosophe le journal. Quand on est en difficulté, on attaque, quand on veut rebondir, on clive». «Un climat de quasi-guerre civile»? «Sans doute pas», écrit la Croix, qui estime toutefois que «François Fillon a raison: une menace grandit, nourrie de nihilisme, de frustrations et de désespérances, qui vise de fait plus ou moins explicitement la démocratie et fait le jeu du vote extrémiste. Bernard Cazeneuve a beau jeu d’ironiser sur ces «candidats tentés de dissimuler derrière des polémiques une difficulté à faire campagne», mais un tel déni n’est pas à la hauteur de l’enjeu», prévient le journal. Les difficultés auquel le Premier ministre fait allusion, c’est bien sûr le Penelopegate – l’occasion pour les Décodeurs du Monde de rappeler que l’emploi, par les parlementaires, d’un de leur proche, est loin d’être rare, puisqu’au moins 103 députés sur 572 ont des liens familiaux avec leurs assistants.
A noter également, le vote, aujourd’hui, de la Commission européenne, sur la définition des perturbateurs endocriniens - ces additifs chimiques très présents dans la vie courante, accusés d’être néfastes pour la santé. Présents notamment dans de nombreux produits cosmétiques, comme les gels douche et les shampoings – d’où le titre de Libération: «Même se laver tue». Ces additifs modifient le fonctionnement de l’organisme, le fonctionnement hormonal notamment, et Libé explique comment les ONG et les scientifiques espèrent que la Commission européenne en adopte une définition large, qui permettra de mieux les encadrer, tandis que les groupes d’intérêt cherchent, eux, à la restreindre. C’est donc un vote à la fois très technique et très important qui doit avoir lieu aujourd’hui. «C’est maintenant qu’il faut bouger. Avant que les générations futures nous reprochent de n’avoir rien fait», prévient le journal.
Egalement dans cette rubrique santé et écologie, la mise en garde de chercheurs français sur l’utilisation des pesticides. Dans un article publié hier, ces chercheurs livrent les conclusions d’une analyse «d’une ampleur inédite», d’après le Monde, qui relève que celle-ci paraît «opportunément» en plein Salon de l’agriculture, et quelques semaines seulement après la publication des chiffres officiels du ministère de l’Agriculture, qui montre une forte augmentation de la chimie de synthèse en agriculture depuis 2008. D’après ces chercheurs, il serait urgent de réduire de 30% le recours aux pesticides, dont l’impact négatif sur l’environnement est avéré – une baisse drastique, mais qui ne modifierait pas les rendements ni les revenus des agriculteurs, selon eux.
Une recommandation qu’approuveront sans doute nos amis les abeilles et les bourdons. Ces petits insectes sont, on le sait, irrésistiblement attirés par les pesticides qui les tuent. Mais saviez-vous qu’ils adorent, par ailleurs, jouer au ballon? C’est ce qu’on a lu sur le site du Monde, qui nous apprend que des chercheurs sont parvenus à apprendre à des bourdons à placer une bille dans un trou, en les entraînant à pousser une bille installée au bord d’un trou. Lorsqu’ils y parvenaient, une trappe s’ouvrait et les petites bestioles pouvaient savourer de l’eau sucrée. La plupart des bourdons ont réussi sans problème. Une petite prouesse réalisée grâce au million de neurones dont dispose en moyenne chaque petit bourdon - ce qui est pas mal, même si nous autres humains faisons nettement mieux avec près de 100 milliards de neurones.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française(du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale(du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.