logo

"Déterminé à ce que la lumière soit faite" sur le massacre, en 1996, des moines de Tibéhirine, en Algérie, le président français, Nicolas Sarkozy, a assuré qu'il communiquerait à la justice tous les documents relatifs à cette affaire.

AFP - Nicolas Sarkozy a demandé mardi la "vérité" sur le massacre des moines de Tibéhirine en 1996, estimant que les relations entre pays ne pouvaient pas être fondées sur "le mensonge", et assuré qu'il lèverait le secret défense sur tous les documents demandés par la justice française.

"Je vous dis une chose, je veux la vérité. Les relations entre les grands pays, elles s'établissent sur la vérité et non pas sur le mensonge", a déclaré le président français lors d'une conférence de presse avec son homologue brésilien Inacio Lula da Silva.

"J'indique de la façon la plus claire que, naturellement, je lèverai le secret défense sur tout document que nous demandera la justice. Il n'y a pas d'autre façons de faire la vérité, aucune autre façon", a ajouté M. Sarkozy.

"Ce sont des faits qui remontent à 1996. La justice est saisie, la justice doit avoir tous les documents", a insisté le chef de l'Etat français.

"On ne peut pas dire que l'amitié entre les peuples et entres les pays peut résister aux mensonge. Il faut faire la lumière, il n'y a rien à cacher. En tout cas de mon point de vue, je suis vraiment déterminé à ce que la lumière soit faite", a-t-il conclu.

Selon le récent témoignage du général François Buchwalter, ancien attaché de Défense français à Alger devant le juge antiterroriste chargé de l'enquête, les moines ont été tués peu après leur enlèvement par des tirs depuis des hélicoptères militaires algériens alors qu'ils se trouvaient dans ce qui semblait être un bivouac de djihadistes. Alger et Paris aurait ensuite étouffé ces informations.

La levée du secret défense dépend d'une autorité administrative indépendante, la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN), que les autorités doivent saisir pour avis lors d'une demande par une juridiction française de déclassification de documents. La quasi totalité de ses avis, non contraignants, ont été suivis par les autorités concernées (Elysée, Matignon, ministères).