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Un haut diplomate indien à Washington après le meurtre d'un Indien au Kansas

Le plus haut diplomate indien est attendu à Washington mardi après le meurtre d'un ressortissant indien. L'assaillant a ouvert le feu mercredi dans un bar du Kansas, pensant abattre des Iraniens. Le FBI enquête sur le caractère raciste du crime.

Le plus haut responsable de la diplomatie indienne, Subrahmanyam Jaishankar, doit se rendre à Washington mardi 28 février pour "des discussions bilatérales étendues", a déclaré lundi un responsable du ministère des Affaires étrangères indien sans autre précision. Sa venue fait suite à une attaque mercredi 22 février au Kansas, dans laquelle un ressortissant indien a été tué.

Srinivas Kuchibhotla, un ingénieur de 32 ans, a été assassiné dans un bar de cet État du sud des États-Unis par un vétéran blanc de la marine américaine, qui a ouvert les feu et proféré des insultes racistes, criant notamment "Quittez mon pays", selon des témoins cités par le journal Kansas City Star. Un autre ingénieur indien a été blessé, de même qu'un jeune homme qui avait tenté de s'interposer.

Le tireur s'est vanté d'avoir tué "des Iraniens"

Une enquête a été confiée au FBI pour déterminer s'il s'agit d'un "crime de haine", appellation utilisée pour désigner les crimes motivés par les discriminations ou les préjugés. Le tireur présumé, Adam Purinton, 51 ans, a été inculpé d'assassinat. Après les faits, il s'était vanté d'avoir tué "des Iraniens", selon Fox News.

Des milliers d'Indiens se rendent chaque année aux États-Unis pour y travailler ou y étudier. Cette attaque a semé l'effroi à travers l'Inde. Il a fait la une des journaux en Inde, et sur les réseaux sociaux, nombre d'Indiens ont jugé que les positions dures du nouveau président américain Donald Trump en matière d'immigration ont créé un climat d'intolérance aux États-Unis.

L'Inde pourrait réclamer davantage de sécurité pour ses ressortissants

D'après les médias, le secrétaire aux Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar, plus haut responsable indien à se rendre aux États-Unis depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, pourrait demander des assurances pour la sécurité de ses compatriotes.

Il devrait en profiter aussi pour aborder les restrictions envisagées sur le visa H-1B, principal permis de travail sur le sol américain et passerelle pour de nombreux Indiens vers la Silicon Valley. Washington délivre chaque année 85 000 visas H-1B, dont une bonne partie est obtenue par des entreprises indiennes implantées aux États-Unis dans les domaines de l'ingénierie ou des hautes technologies.

Avec AFP et Reuters